Quelque 600 casques bleus congolais en mission pour l’ONU en Centrafrique vont être renvoyés chez eux. Outre des problèmes de discipline, le bataillon est accusé d’abus sexuel sur au moins sept personnes, dont six enfants.
Retour au Congo-Brazzaville pour 629 Casques bleus en mission en Centrafrique. Accusés d’agressions sexuelles, les hommes du bataillon congolais travaillant pour l’ONU vont être renvoyés chez eux, ont annoncé des responsables de l’ONU, lundi 19 juin.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres annoncera le départ de ces soldats mardi, lors d’une conférence de presse aux Nations unies.
Cette décision survient après un rapport accablant d’un responsable de la mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca), qui avait menacé de rapatrier ces soldats si rien n’était fait au sein du bataillon visé. Outre des agressions sexuelles, ces soldats sont accusés de trafiquer du carburant et de manquer de discipline.
« Aucun progrès dans le comportement du bataillon congolais »
Le général sénégalais Balla Keita avait indiqué avoir déjà envoyé six lettres de « blâmes » cette année au commandant du bataillon congolais. Les 629 casques bleus déployés à Berberati, la troisième plus grande ville centrafricaine, sont la seule contribution de Brazzaville à la Minusca.
L’an dernier, 120 soldats de ce même contingent avaient été renvoyés chez eux à la suite d’allégations d’agressions sexuelles sur au moins sept personnes, dont six enfants.
Mais il n’y a eu « aucun progrès dans le comportement du bataillon congolais », selon Balla Keita. « La situation s’est détériorée au point qu’on ne peut plus faire confiance à ce bataillon en raison de son mauvais commandement, de son manque de discipline et de ses déficiences opérationnelles ».
Les Nations unies comptent 10 000 soldats et 2 000 autres personnes servant la Minusca en Centrafrique, qui s’est enfoncée dans l’anarchie en 2013 après le renversement de l’ancien président François Bozizé par des groupes armés Séléka pro-musulmans, entraînant une contre-offensive des milices à majorité chrétienne anti-balakas.
Avec AFP
Ils n’avaient pas compris que le viol et la pédophilie sont des marques déposées de l’armée française. Si les congolais s’y risquent, ils doivent payer les droits d’auteurs.