Les propos du ministre de l’Economie maritime Khoureychi Thiam sur un engagement supposé des gouverneurs à soutenir Me Wade à la présidentielle de 2012, ayant fait les choux gras de la presse hier, lundi 12 décembre, n’agréent nullement l’Amicale des administrateurs civils du Sénégal (AACS). Dans un communiqué reçu à notre rédaction hier, ces fonctionnaires de l’Etat ont lancé un avertissement solennel à tous ceux qui seraient tentés de ternir l’image de leur corps. Un corps régi par « la loyauté, la conscience professionnelle, le sens élevé de l’Etat… »
Toute affirmation faisant état d’une quelconque existence de « Gouverneurs wadistes » relève de « l’ordre du virtuel, voire de l’irréel car n’existant que dans l’esprit de ceux qui en font état ». Voilà le sentiment de l’Amicale des administrateurs civils du Sénégal qui a fortement regretté, dans son texte transmis à la presse, lesdits propos « qui auraient été tenus à Ziguinchor et prêtant à l’un de ses membres, en l’occurrence le Gouverneur de région, un engagement partisan pouvant influer sur les résultats de l’élection présidentielle prochaine ».
Les compagnons d’Ibrahima Guèye, le Président de l’Amicale, disent ainsi déplorer « l’amalgame manifestement entretenu par certains acteurs politiques auprès de l’opinion publique nationale pour se prévaloir d’un présumé soutien de la part des chefs de circonscription administrative ».
Plus grave encore, notent les administrateurs civils, « ces allégations de soutien ou de partialité quoique non fondées, risquent de compromettre, si l’on n’y prend garde, la crédibilité des hautes Institutions de la République et l’exercice correct des missions qui sont assignées aux autorités administratives ». Au delà, elles risquent de renforcer, selon l’AACS, « le sentiment de vulnérabilité de tous les hauts fonctionnaires appelés, d’une manière ou d’une autre, à jouer un rôle central dans le processus électoral ».
Pour autant, l’Amicale des administrateurs civils fustige la récurrence de ces pratiques qui, « en plus de fragiliser les autorités administratives, amplifie le malaise qui gagne les fonctionnaires du corps des administrateurs civils ». D’où la nécessité, d’après l’AACS, de faire les précisions suivantes: « les attributions du personnel de l’Administration territoriale en matière électorale s’articulent autour de l’organisation matérielle du scrutin et du maintien et du rétablissement de l’ordre public. Qui plus est, les administrateurs civils, en général, et les chefs de circonscription administrative en particulier, formés dans la pure tradition républicaine, à l’Ecole nationale d’administration (ENA) ont fini de démontrer leur loyauté, leur conscience professionnelle, leur sens élevé de l’Etat ainsi que leur ferme attachement au respect des principes de neutralité, de gratuité et d’égalité du service public ainsi que l’équité dans le traitement des demandes des citoyens ».
Fidèle à ces valeurs qui témoignent de la dignité du corps, l’Amicale des administrateurs civils a invité par conséquent ses membres à rester, comme toujours, à équidistance des partis politiques et à exercer les missions qui leur sont confiées dans la sérénité, sans états d’âme et dans le strict respect des lois et des règlements en vigueur, Et cela, tout en observant, en toutes circonstances, la réserve et la retenue que leur impose leur statut.
Et pourquoi ils acceptent alors de recevoir les enveloppes de Wade, de l’argent où ils ne payent pas d’impôts.Comment on peut appeler cela ???
il n’y a pas que des administrateurs civils dans le commandement territorial et ils sont meme minoritaires car ne gerant que les prefectures et gouvernances a cote de pres de cent cinquante sous prefets. il faut une approche inclusive pour mieux prendre efficacement en charge certaines questions.
Ce Khouraïchi est un véritable crétin. Les propos qu’il a tenu ne servent même pas Pa Wédi. A force de vouloir plaire, il mélange les torchons et les serviettes. Maintenant ils cherchent à desintégrer complétement l’administration sénégalaise. Quelle imbécilité!