Avec sa plage, ses bungalows et ses touristes bienheureux, Saly présente, durant la journée, le visage rassurant de l’insouciance. Impression trompeuse. Quand s’éteignent les lumières du jour, loin du tumulte des plages, la vie s’anime à Saly. Rapidement, les touristes prennent d’assaut les buvettes et les restaurants. Et les prostituées partent à la pêche. Une pêche très souvent fructueuse, car des clients pour une partie de partouse, il y en a à gogo à Saly, une station balnéaire de 620 hectares.
«L’étage». Un restaurant-bar situé sur la terrasse du dancing «le King Karaoké». Un samedi du mois de juillet. Vers 23 heures 30. Cet endroit est très connu à Saly. Le fréquenter suffit pour se faire une opinion sur la dépravation des mœurs à Saly. Il est un lieu de non-droit. Il suffit de payer 1 000 FCfa et d’être admis au club. Les bodyguards, musclés jusqu’aux orteils, ne sont pas intéressés à ce qui se passe à l’intérieur. Ils veillent au grain à l’entrée. On paie, on a carte blanche. On ne paie pas, on débarrasse le plancher. Les voyeurs ne sont pas admis. On y entre et on joue le jeu.
A l’intérieur, il n’y a pas de place pour les âmes sensibles et les chastes. Ici, le sexe n’est pas tabou. Les homosexuels, qui s’embrassent goulument au vu et au su de tout le monde, sont tolérés. Les couples mixtes, avec une différence d’âge de plus de 50 ans et qui se donnent du plaisir sans gêne, sous une lumière tamisée, ne font pas sourire. Les prostituées, qui se frottent à leurs éventuels clients pour les aguicher, ne heurtent pas les consciences. Les gens y viennent pour des buts différents. Chacun est tenu de s’occuper de ses affaires. Prendre son repas, déguster sa boisson, danser, flirter et partir. Pas de commentaires, ni de récriminations. Il n’y a qu’une seule loi : il est interdit d’interdire.
Invite au «viol»
Dans un coin de ce lieu à ciel ouvert, certains tirent rageusement sur leurs cigarettes. D’autres se trémoussent sur la piste. D’autres encore roucoulent et flirtent à renfort de caresses et d’attouchements.
Les filles sont habillées et maquillées comme des dessins, pour attirer davantage les regards. Elles sont de tous acabits. Des sveltes à la poitrine nourrie clair ou noir. Des tailles «coca-cola» aux yeux de biche et au rouge à lèvre très vif. Des «fessues» à la démarche lascive. Il y en a pour tous les goûts. Jupes courtes laissant entrevoir le slip au moindre mouvement. Fentes hautes jusqu’au mont de Venus. Accoutrements serrés épousant les contours du devant et du derrière, les filles aguichent sans gène. Une invite au «viol», moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. C’est la mode à Saly. A bas les parangons de la vertu. Les couples mixtes sont légion. Il est habituel de voir des retraités européens, hommes ou femmes, lézarder au bras d’autochtones tout juste sortis de l’adolescence.
Sur la piste de danse, un homme blanc, la cinquantaine révolue, danse avec une nymphette d’à peine 18 ans. Les gestes sont osés. Ils s’embrassent en dansant. L’homme tripote le derrière de la jeune fille qui répond en introduisant sa main sous son pantalon. L’invite est claire. Le message est décrypté. Le couple s’éclipse pour un autre terrain, loin des regards indiscrets.
«L’étage» est juste un échantillon, certes très représentatif, de Saly by night. Dans les dancings, les restaurant-bars…, on y retrouve la même ambiance.
A quelques mètres de là, se trouve le restaurant «Rdc». Ce samedi, le propriétaire s’est attaché les services d’un chanteur de variétés qui, avec son orchestre, égayent les clients. Tout autour des tables, on y trouve des blancs. En majorité. Juste quelques noirs venus se payer une pizza ou déguster une bière. Il y a peu de couples blancs. On y voit quelques mémés avec leurs amants d’un jour qui pourraient être leurs petits-fils. Mais surtout des mâles blancs, souvent seuls. Flairant des clients potentiels, une prostituée (appelons-la Bijou), noirceur d’ébène accentuée par un haut et une jupe assortie noirs, le greffage laissé en friche, débarque d’un taxi clando. Elle semble bien connaître le chauffeur. «Je te donne 2 000 FCfa. Tu reviens me prendre dans 30 minutes. Après, je te donnerais 4 000 FCfa», dit-elle au chauffeur qui lui répond par un «Ok». «Trente minutes», c’est le temps qui lui est nécessaire pour convaincre un client de partager son lit, moyennant une contrepartie financière.
Elle pose les pieds à terre, enfouie ses doigts dans son greffage, entre dans la véranda aménagée en salle à manger et scrute les tables. Son choix se porte sur un blanc attablé seul, sirotant une bouteille de flag, attendant sa commande pour dîner. Sans se faire inviter, elle s’assoit et balance tout de go : «Tu ne m’offres pas à boire ?» Le blanc, surpris, pose sa bouteille et se rend automatiquement auprès du barman pour commander une autre bière. Test réussi pour la prostituée. Elle tient son homme. Tout en sirotant sa bière, elle entame une conversation. L’homme ne tarde pas à être charmé. Il est tombé dans le panneau. Trente minutes plus tard, lorsque le taxi clando est revenu, la prostituée et son client avaient fini de dîner au frais du «toubab» avant de sortir bras dessus bras dessous pour s’engouffrer dans le siège arrière de la voiture. La prostituée vient ainsi de gagner sa nuit.
50 000 FCfa pour une nuit entière
C’est que, à Saly, les soirées sont érotiques. Dès la tombée de la nuit, des touristes vont à la découverte de sensations exotiques dans ces endroits où le bonheur se trouve sous un réverbère mal éclairé et ne coûte que quelques euros. Adieu la pudeur.
Le marché n’existant que grâce à l’offre, de jeunes prostituées, la nuit tombée, envahissent tous les coins de la ville et proposent leurs services à des expatriés qui ont l’embarras du choix. La réalisation des fantasmes ne dépendant que de l’épaisseur du portefeuille, les «clients» n’hésitent pas à débourser de fortes sommes d’argent pour s’offrir une nuit avec des filles. Des péripatéticiennes qui monnayent leur chair à 50 000 FCfa pour la nuit entière et qui évitent scrupuleusement les hôtels de luxe. Dès qu’elles ont des clients, elles les conduisent dans des maisons de passe où les prix varient entre 5 000 et 15 000 FCfa. Tout dépend de la climatisation.
Prolifération d’auberges clandestines
Le boom de la prostitution à Saly a poussé certaines personnes à édifier des auberges clandestines, non pas sur le périmètre de la station balnéaire d’une superficie de 620 hectares gérée par la Sapco, mais sur le périmètre communal.
C’est dans ces auberges clandestins qui échappent à tout contrôle, car n’étant pas répertoriés, que les prostituées attirent leurs clients. Les cris des hôteliers et aubergistes en règle pour obliger les autorités à sévir contre ces «clandos» n’y a rien changé.
Une enquête sur le terrain nous a permis de savoir que des Européens établis en Métropole et qui ont des maisons privées à Saly envoient des clients y habiter. Un manque à gagner pour les hôtels et l’Etat qui voient ainsi des sommes d’argent leur filer sous le nez. Surtout que ces clandestins ne contribuent pas à régler le problème de l’emploi, car l’unique gardien sert également de concierge, le jardinier de proxénète et une domestique suffit pour la restauration des clients.
En revanche, ces maisons privées accentuent la prostitution clandestine et favorisent la pédophilie, car les forces de l’ordre ne peuvent pas accéder à ces maisons privées pour faire un contrôle. Témoignage d’un commandant de brigade ayant servi à Saly : «Il n’est pas aisé de prendre les auteurs de pédophilie en flagrant délit. De plus en plus, les pédophiles délaissent les hôtels pour s’établir dans des maisons de location, plus difficiles à surveiller.»
Malgré tout, quatre Français purgent actuellement des peines de prison allant de deux à dix ans. L’un d’eux avait attiré chez lui une vendeuse de cacahuètes de Saly, âgé de 10 ans, à l’aide d’un billet de 1 000 FCfa, avant de la déflorer.
Les hôteliers refusent de coopérer
Face aux cas multiples de pédophilie, une Ong dénommée «Avenir de l’enfant» a vu le jour à Saly. Une Ong qui a mis en place un observatoire de la pédophilie. Un membre de cet Ong que nous avons rencontré à l’hôtel «La Médina», nous a confié, au détour d’une conversation, que l’Ong a assuré le suivi psychologique de 22 mineurs et recueilli 60 dénonciations de pédophilie crédibles.
«Nous avions demandé l’implication de tous les hôteliers et aubergistes de la station balnéaire pour qu’ils contrôlent l’âge des visiteurs et d’interdire aux mineurs l’accès de leurs établissements. Nous leur avons également demandé d’accrocher dans chaque chambre un écriteau avertissant les clients que tout geste, attouchement ou caresse à caractère sexuel sur un enfant de moins de 16 ans constitue un acte pédophile réprimé par le Code pénal sénégalais. Mais sur la totalité des responsables d’hôtel, de résidence et d’auberge (une cinquantaine), il n’y a qu’une femme qui nous a répondu positivement», déclare notre interlocuteur pour le déplorer.
Ce qui lui fait dire qu’à ce rythme, la pédophilie a encore de beaux jours devant elle à Saly.
LE FONCIER A SALY : Les terres, pomme de discorde entre la Sapco et la mairie
Du fait de sa station balnéaire, Saly est très couru par les promoteurs immobiliers et les investisseurs étrangers. La Sapco, créé par décret présidentiel dans les années 75 et qui gère les 620 ha que l’Etat lui a confiés, n’est pas en odeur de sainteté avec la mairie qui a autorité sur les villages traditionnels. On accuse la Société d’aménagement et de promotion de la Petite Côte (Sapco) de s’être accaparé des lettres des villageois. La Sapco se défend de n’inscrire ses actions que dans la stricte limite de ses prérogatives.
Saly est composée d’une station balnéaire de 620 ha implantée dans le Titre foncier (Tf) 3405 appartenant à l’Etat du Sénégal et dont la gestion est confiée à la Sapco pour la promotion du tourisme. Cette station est entourée par des villages traditionnels (Saly Tapée, Coulang, Joseph, Niakh Niakhal, Bambara, Vélingara et Carrefour) qui se sont agrandis, donnant naissance à d’autres villages. Officiellement, Saly compte, outre la station balnéaire, 10 villages administrés par une mairie créée récemment et gérée par le socialiste Ousmane Guèye, anciennement président de la communauté rurale de Malicounda. Le problème est que la mairie n’a plus de terre à distribuer à ses administrés. Et les terres de la Sapco sont destinées à la promotion du tourisme.
Ce manque de terre est ainsi un facteur d’incompréhension entre la Sapco et les populations. L’on accuse la Sapco de privilégier les étrangers au détriment des autochtones. C’est ainsi qu’une partie de la population s’était levée pour demander à l’Etat de déterminer les limites de la mairie et celles de la Sapco. Babou Diom, un chef de village, était l’initiateur de ce mouvement d’humeur. Il avait accusé la Sapco d’être un frein pour le développement de Saly et de bloquer la réalisation des projets de la commune.
La Sapco au banc des accusés
Younousse Guèye de Coulang et Papa Guèye de Saly Tapée avaient ajouté que le maire Ousmane Guèye doit avoir les coudés franches pour prendre en charge les préoccupations des populations. «Le 22 mars dernier, Ousmane Guèye a été porté à la tête de la commune avec son conseil municipal. Si donc, depuis lors, il ne peut pas travailler, les populations qui l’ont élu doivent se lever comme un seul homme pour défendre leur propre cause», avaient-ils soutenu. «Même le Sénégal a ses limites propres, à plus forte raison la commune ou la Sapco. Il faut que le pouvoir central fasse vite pour départager l’institution qu’est la commune et la société qu’est la Sapco», affirmera Négué Cama de Saly Carrefour.
La Sapco se défend en soutenant que cette question de délimitation est un faux débat, car la Sapco gère 620 ha destinés à la promotion du tourisme et contenus dans un Titre foncier appartenant à l’Etat. Malgré cela, à chaque fois que les villages ont eu besoin d’extension, la Sapco s’est exécutée pour faire des lotissements et offrir des terres aux populations autochtones. La Sapco soutient que les attaques de la mairie ne reposent que sur des soubassements politiques (voir interview de Babacar Sy, le chef de station de la Sapco de Saly).
Des personnes rencontrées à Saly nous ont appris que la Sapco a effectivement donné 1 224 parcelles aux populations autochtones de Saly, pour les besoins de l’extension de leurs villages. Six cent quatre-vingt-onze (691) parcelles ont été données au village de Saly Tapée. Quatre vingt-treize (93) à Saly Golf. Cent (100) à Saly Extension 3. Trois cents (300) à Cité Saly. Et quarante (40) pour le personnel de la Sapco. Aussi, 2 500 m2 ont été remis à la mairie pour construire son hôtel de ville. En attendant sa construction, la Sapco a loué un local pour la mairie, nous dit-on.
Malgré tout ceci, le problème demeure. La mairie continue d’accuser la Sapco de tous les maux dont souffrent Saly.
Autre problème favorisé par le manque de terres dans les villages, c’est la spéculation foncière. Tous les emplacements réservés à des infrastructures publics (mosquées, écoles, terrains…) dans le plan d’aménagement, ont été vendus. Des titres fictifs sont également délaissés à des acquéreurs. Et des plaintes et procès pour escroquerie foncière font foison aux brigades de gendarmerie de Saly et de Mbour, au commissariat de Mbour, au parquet départemental de Mbour et au tribunal de Thiès.
BABACAR SY, DIRECTEUR D’EXPLOITATION DE LA STATION BALNEAIRE DE SALY : «C’est la politique qui oppose la Sapco et la mairie»
Anciennement Société d’aménagement de la Petite côte, devenue depuis 2004 Société d’aménagement des côtes et zones touristiques du Sénégal, la Sapco a maintenant compétence sur l’ensemble du territoire national, c’est-à-dire sur toutes les zones à vocation touristique du pays. C’est elle qui gère la station balnéaire de Saly. Son directeur d’exploitation, Babacar Sy, nous a accordé une interview. Selon lui, les accusations proférées par la municipalité de Saly envers la Sapco n’ont que des soubassements politiques.
Compétence Sapco
Saly c’est la station balnéaire qui a été aménagée depuis les années 70 dans un programme de 6 stations qui devaient être aménagé sur la Petite côte. Mais seule la station de Saly a été réalisée sur un titre foncier de l’Etat du Sénégal. C’est le Tf 3405 devenu Tf 636 Mb qui fait 620 ha immatriculé au nom de l’Etat du Sénégal et mis en gestion par la Sapco au niveau de Saly. Notre mission c’est d’identifier des sites à vocation touristique, de faire les études d’aménagement, de réaliser les aménagements, de trouver des investisseurs, de les installer et de gérer les sites sur lesquels on installe des promoteurs.
Le premier hôtel à Saly a été ouvert au début des années 80. C’est le Palm Beach et aujourd’hui on en est à 16 hôtels à Saly, dont 14 fonctionnent effectivement. On a également un certain nombre de résidences para-hôtelières qui sont des produits complémentaires dans le plateau technique touristique.
Les compétences de la Sapco s’arrêtent tout simplement au niveau de cette station balnéaire qui couvre 620 ha.
Pourquoi la Sapco gère les terres à Saly
Le tourisme ne fait pas partie des 9 domaines de compétence transférés aux Collectivités locales. Il est géré au niveau central par l’Etat. La Sapco est aujourd’hui mandatée par l’Etat pour gérer l’activité touristique sur ce titre foncier qui n’appartient pas à la Sapco, mais à l’Etat du Sénégal. Donc, nous ne pouvons intervenir que sur cet espace qui englobe la station balnéaire de Saly. Tout le reste dépend de la commune de Saly qui, je crois, exerce son droit sur cette zone.
Les Collectivités locales doivent expliquer aux populations qu’ici, c’est un titre foncier de l’Etat et, par conséquent, elles ne peuvent pas le gérer.
Coopération avec les populations autochtones
Dans la convention signée entre l’Etat du Sénégal et la Sapco, il était dit qu’à chaque fois que les villages traditionnels de Saly, c’est-à-dire Coulang et Saly Tapée, voulaient faire une extension, la Sapco est tenue de faire cette extension et de la mettre à la disposition des populations. Je crois qu’aujourd’hui, on a fait l’inventaire récemment, on est à 1 200 parcelles qui ont été loties par la Sapco et affectées aux populations de Saly. L’extension la plus récente date de 2009. Et si vous faites, aujourd’hui, le recensement de ces deux villages, je suis sûr et certain que vous n’aurez pas plus de 1 200 habitants. Ce qui veut dire que nous avons dépassé très largement le ratio par population. A ce jour, la mairie n’a pas encore géré des lotissements. La commission de distribution qui a été mise en place était composée de notables, de jeunes et d’autres populations des quartiers concernés. Et dans ces commissions, la Sapco n’a jamais siégé. Ce sont les populations elles-mêmes qui font leurs distributions selon leurs règles, selon leurs normes. Nous attendons que ces commissions finissent leur travail et nous donnent la liste des personnes attributaires et nous entérinons.
Mésentente entre la Sapco et la mairie
Les raisons de la mésentente entre la Sapco et la mairie sont purement politiques. La mairie est gérée par Benno. La Sapco est sous le contrôle du régime libéral. Les tensions se trouvent à ce niveau. Normalement, dans la collaboration entre institutions étatiques que sont la mairie et la Sapco, le dialogue doit être permanent. Au niveau de la Sapco, nous sommes ouverts. Nous avons, d’ailleurs, remis à la mairie un protocole d’accord dans lequel la mairie liste tous les axes de coopération qu’elle souhaite qu’on travaille avec elle. Et ce protocole, on le met sur la table, on discute, on tombe d’accord sur certains points et on les applique. Jusqu’à aujourd’hui, la mairie n’a pas réagi.
Lors de leur Assemblée générale qu’ils ont tenu au quartier de Saly, il y a certain nombre de participants qui ont dit qu’il faut qu’on se débarrasse de la Sapco parce que c’est le neveu du président de la République qui gère la Sapco. Ça n’a rien à voir avec des problèmes de dysfonctionnements liés à une collaboration qui doit exister entre deux entités étatiques.
J’appelle les responsables locales pour qu’ils comprennent que la mairie ce n’est pas une personne, c’est une institution de l’Etat. Tout comme la Sapco. La preuve, beaucoup de directeurs généraux sont passés et la Sapco est restée. Je leur demande de venir travailler en toute intelligence et dans l’intérêt de la station touristique, dans l’intérêt de la commune de Saly. Dans le budget de la commune de Saly qui est de 1,400 milliard de FCfa, le tourisme contribue à hauteur de 900 millions de FCfa par an. Et celà, c’est grâce aux aménagements de la Sapco. Donc, entre la mairie et la Sapco, il ne peut y avoir qu’une collaboration entre institutions de l’Etat pour pouvoir avancer. Si des tensions subsistent, c’est le budget de la mairie qui baisse et ce sont les populations qui vont le ressentir automatiquement. On n’a pas le droit d’entretenir cette confusion autour de problèmes politiques au détriment de la population.
Agressions et insécurité
Saly est un mirage pour certains qui pensent que, dès qu’ils arrivent, ils peuvent rapidement se faire de l’argent et partir. Très souvent, ces personnes sont déçues parce que ce n’est pas trop évident. Cette déception entraîne souvent des comportements violents, soit contre des touristes, soit contre des résidents, soit contre des populations de passages dans la station. C’est vrai que de temps en temps, il y a des problèmes. Pour parer à cela, la Sapco, avec le comité de station (qui regroupe les professionnels), avait demandé la mise en place d’une brigade spéciale de gendarmerie qui devrait s’occuper du volet sécurité de la station uniquement et de la mise en place d’une caserne des Sapeurs-pompiers. Vous savez, ici, le cahier des charges architectural avait suggéré qu’on ne fasse pas des bâtiments en béton, mais qu’on reproduise l’architecture nationale, c’est-à-dire les cases en paille. Ce qui fait qu’en cas d’incendie, si les secours ne sont pas en place, le feu peut se propager très vite. Nous avons obtenu tout cela et les Sapeurs-pompiers jouent pleinement leur rôle.
Concernant la gendarmerie, c’était nécessaire. La ville de Saly commençait à grandir. Les problèmes de sécurité ont alors commencé à augmenter. Nous avons donc demandé et obtenu cette brigade de gendarmerie qui tourne avec 60 éléments en permanence. Ce qui est unique au Sénégal, parce qu’une brigade, c’est d’habitude 8 à 10 éléments. La Sapco a également une cellule de sécurité qui tourne entre 80 et 120 agents. Ça dépend de la saisie.
Par rapport à la logistique, la gendarmerie est prise en charge par la Sapco et le comité de station. En tant que fonctionnaires, ils sont payés par l’Etat. Toutefois, la Sapco donne 1 million de francs Cfa par mois pour la nourriture des gendarmes et les chevaux qui participent à la mission de sécurisation. On donne une dotation en carburant de 200 litres de Super. La facture de téléphone est prise en charge intégralement par la Sapco.
Concernant les Sapeurs-pompiers également, la Sapco et le comité de station contribuent pour la popote des agents, le carburant des véhicules, l’eau et le téléphone.
Je pense que ce ne sont pas des efforts vains. De moins en moins, on a des agressions dans le périmètre de la station. Les pharmacies cambriolées dont on parle ne se situent pas dans la station. Elles sont situées dans les quartiers de Saly Carrefour ou Saly Niakh Niakhal. Les deux pharmacies qui sont dans la station n’ont jamais fait l’objet de braquage.
lobservateur.sn
Ce qui est bizarre chez nous les Africains, c’est que nous nous plaignons en Europe du racisme parceque nous sommes des etrangers.et ces meme europeens viennent chez nous et nous font pire de ce qu’ils nous font chez eux.
qu’elle est la raison? nous sommes complexe? nous sommes stupides? ou nous sommes maudit? ou est notre islam? ou es notre dignite? enfin ou sont nos dirigents?