Le directeur général du Fonds monétaire
international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, a souligné samedi que son
institution ne travaillerait pas avec un gouvernement de la Côte d’Ivoire non
reconnu par les Nations Unies, comme celui de Laurent Gbagbo.
« Je n’ai pas qualité pour prendre parti sur la situation interne de la Côte
d’Ivoire. Ce qui est sûr c’est que la pratique du FMI, c’est que nous
travaillons avec les gouvernements reconnus, c’est-à-dire reconnus par l’ONU »,
a-t-il déclaré en réponse à une question lors d’un débat organisé à Bruxelles
par le « réseau des parlementaires sur la Banque mondiale ».
Aussi, a-t-il estimé, au sujet de la coopération avec les autorités
légitimes d’Abidjan, « les membres du conseil d’administration (du FMI)
prendront une position qui est celle de l’ONU ».
En d’autres termes, le FMI refusera de travailler avec le président sortant
Laurent Gbagbo, proclamé vainqueur vendredi des élections ivoiriennes du 28
novembre par le Conseil constitutionnel en dépit des résultats certifiés par
la Commission électorale indépendante et entérinés par l’ONU, qui donnent la
victoire à son rival, Alassane Ouattara.
M. Gbagbo devait être solennellement investi samedi à partir de 12H00
(locales et GMT).
AFP