Me El hadji Diouf en est convaincu. Pour l’avocat de la Sonatel, la décision de l’Etat de procéder à une surtaxe sur les appels entrants n’est qu’« un système de blanchiment d’argent ».
L’Etat du Sénégal cherche à instaurer un système de blanchiment d’argent. L’accusation a été brandie, ce vendredi 26 août, par Me El hadji Diouf. L’avocat de la Sonatel animait une conférence de presse sur le différend qui oppose son client à l’Etat du Sénégal qui a décidé d’opérer des surtaxes sur les appels entrants. D’ailleurs, pour Me El hadji Diouf, cette décision n’est qu’« un plan diabolique de liquidation de la Sonatel ». Ce qu’il trouve inacceptable. Puisque, d’après Me El hadji Diouf, la Sonatel a versé, depuis plus d’un an, près de 16 milliards de francs Cfa à l’Etat du Sénégal. Et l’avocat de s’interroger : « Où est passé cet argent ? »
En fait, selon l’avocat de la Sonatel, le pouvoir libéral ne cherche que de l’argent pour financer la campagne de son candidat à la présidentielle de 2012. Pourtant, d’après Me El hadji Diouf, Abdoulaye Wade ne sera même pas candidat. « Et il (le président Abdoulaye Wade, ndlr) le sait », dit-il.
Revenant sur la surtaxe sur les appels entrants, Me El hadji Diouf révèle : « Si on s’en tient aux projections du promoteur, la surtaxe, au bout de 5 ans, va s’élever à 150 milliards francs Cfa. » Pourtant, s’étonne-t-il, « tous les coups que le promoteur doit supporter sont estimés à 2 milliards ». Ce qui lui fait dire que « c’est un puissant réseau qui va se partager les milliards avec l’Etat. »