XALIMANEWS-Selon RFI, au Tchad des tensions se font encore sentir dans le pays, après le décès de l’un des opposants les plus farouches au pouvoir des Déby, père et fils, Yaya Dillo le 28 février dernier.
L’ancien candidat à l’élection présidentielle du Tchad, a été tué au cours d’un assaut des forces de l’ordre et de sécurité sur le siège de son parti, le PSF. Selon le média français, le gouvernement a juré jusqu’ici que Yaya Dillo été tué les armes à la main, alors que sa famille dénonce ce qu’elle qualifie d’exécution sommaire et refuse de faire le deuil, comme le veut la tradition, en continuant d’exiger de la vérité.
Ce lundi, le Conseil national de transition du Tchad, a convoqué le matin même et presque à moitié vide, une centaine de conseillers étaient absents, a voté à 103 voix en faveur d’une résolution de soutien au président Mahamat Idriss Déby, et l’ont félicité pour « avoir ouvert une enquête pour faire toute la lumière sur les malheureux événements des 27 et 28 février 2024 afin d’en situer les responsabilités ». Une enquête qui n’en est encore qu’à son début. Mais pour Radio France Internationale, de nombreuses zones d’ombre subsistent trois semaines après cette explosion de violence. Et, ni le gouvernement, ni la justice tchadienne, personne ne peut encore donner ou ne veut encore donner avec exactitude le nombre de personnes tuées en même temps que l’opposant Yaya Dillo, combien d’autres sont détenues à Koro-Toro et surtout, aucune lumière n’a encore été faite sur les circonstances exactes du décès de l’opposant tchadien.