L’idée d’une extradition de Hissène Habré vers la Belgique progresse. Mais le Sénégal ne paraît plus pressé de se débarasser de l’ancien dictateur tchadien.
Pour la première fois depuis 2005, le Tchad s’est officiellement prononcé, le 22 juillet, pour un renvoi de Hissène Habré devant la justice belge. Mais dès le 12 juillet, soit le lendemain du jour où l’ancien dictateur tchadien devait être extradé vers le Tchad (avant que le Sénégalais Abdoulaye Wade change d’avis), Idriss Déby Itno, peu désireux d’hériter de l’encombrant « paquet », avait déjà écrit à Dakar pour plaider en faveur d’une extradition vers la Belgique. Une lettre dont copie a été adressée à Jean Ping, le président de la Commission de l’Union africaine, et à Navi Pillay, la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. L’éventualité d’une extradition vers N’Djamena, même annulée in extremis, aura au moins fait avancer l’idée que le statu quo n’était plus acceptable. Seul le Sénégal traîne encore les pieds.
Jeuneafrique