Les autorités iraniennes ont jugé lundi «contraires à la réalité» les déclarations des deux randonneurs américains libérés par Téhéran la semaine dernière, qui ont affirmé avoir été «pris en otage» parce qu’ils étaient Américains, ont rapporté des médias locaux.
«Les déclarations faites par les deux hommes sont contraires à la réalité. Nous avions prévu qu’ils diraient cela, et quel qu’ait été le moment de leur libération, ils auraient dit la même chose contre l’Iran», a affirmé le procureur Gholam Hossein Mohseni Ejeie, cité par l’agence Mehr.
Shane Bauer et Josh Fattal ont accusé dimanche à leur retour à New York les autorités iraniennes de les avoir retenus en «otage» dans leur bras de fer politique avec les États-Unis.
Ils ont également raconté avoir été maintenus à l’isolement quasi complet durant plus de deux ans et avoir entendu des cris d’autres prisonniers battus.
Les deux hommes âgés de 29 ans ont été libérés mercredi après le paiement d’une caution de 400 000 dollars chacun par le Sultanat d’Oman, qui a fait office de médiateur dans ce dossier.
Les deux Américains avaient été arrêtés le 31 juillet 2009 avec une compatriote, Sarah Shourd, à la frontière irano-irakienne, lors d’une randonnée dans les montagnes du Kurdistan irakien.
Shane Bauer, journaliste indépendant, et Josh Fattal, qui travaillait dans l’environnement, ont toujours affirmé que s’ils avaient franchi la frontière, c’était par erreur.
Ils avaient été condamnés le 21 août à huit ans de prison pour «entrée illégale en Iran» et «espionnage», une condamnation dont ils ont fait appel. Sarah Shourd, 33 ans, avait été libérée en septembre 2010 pour raisons médicales après 400 jours de détention et le paiement d’une caution par Oman.