Le Bureau Citoyen National du Mouvement Tekki s’est réuni le 14 septembre à la permanence Moussa Ndiaye pour analyser la situation nationale
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TEKKI DEMANDE l’ARRET DE LA REPRESSION DES MAITRES CORANIQUES ET REJETTE LA NOMINATION DE OUSMANE NGOM A L’INTERIEUR
Le Bureau Citoyen National du Mouvement Tekki s’est réuni le 14 septembre à la permanence Moussa Ndiaye pour analyser la situation nationale selon les axes ci-après.
Pour éviter d’être classé par l’Administration américaine dans le groupe tiers 3 en 2011 des pays qui ne font aucun effort pour lutter contre la traite des personnes, Abdoulaye Wade a décidé de lancer une croisade contre les maîtres coraniques en cherchant à appliquer une loi votée en 2005 relative à la lutte contre la traite des personnes. Cette loi, faut-il le rappeler, complète l’article 245 du code pénal légal qui réglemente la mendicité et incrimine ceux qui laissent mendier les mineurs soumis à leur autorité.
Avant de s’attaquer à la mendicité des enfants et d’abattre sa main répressive sur les maitres coraniques, l’Etat devrait comprendre plutôt que l’émergence du Sénégal passe par la modernisation du secteur informel, y compris dans l’éducation coranique, incontournable dans notre pays. Le dualisme à l’œuvre dans l’économie de ce pays ainsi que dans le système éducatif ne doit pas perdurer. La dynamique de l’émergence citoyenne doit conduire à une convergence des différents secteurs.
C’est aussi pour plaire à l’administration américaine, que Abdoulaye Wade prétend poursuivre en justice la mal gouvernance au port de Dakar ainsi qu’au COSEC. Or, c’est en plein jour que le COSEC a commandé à plusieurs milliards des bateaux –taxis manifestement incapables de naviguer en mer, malgré des mises en garde répétées. On se rappelle également que le Port de Dakar a publié dans ses comptes sa participation à la location d’un bateau de plaisance pour l’ANOCI à coup de milliards. Ces rentiers ne font que suivre l’exemple de leur chef illustré par la tristement célèbre affaire Segura.
En vérité, tout cela n’est que de la poudre aux yeux pour chercher à amener l’administration américaine à faciliter les décaissements du MCA et surtout à relâcher ses efforts de surveillance du processus électoral.
La mal gouvernance est une conséquence directe de la conception du pouvoir de la coalition SOPI, à savoir se partager le butin constitué des rentes financières, foncières, minières etc. C’est cette conception du pouvoir qui est à la base de l’aggravation de la pauvreté dans ce pays. C’est cette conception rentière du pouvoir qui est à la base du sous développement de ce pays, de la misère des populations, du retard technologique. Le bien public n’est pas un butin à se partager entre les détenteurs du pouvoir.
Les conditions de vie des populations urbaines et rurales se sont fortement dégradées avec les délestages, l’inflation et le sabotage des campagnes arachidières. Abdoulaye Wade a abandonné les populations des banlieues dans les inondations avec le funeste espoir de les voir quitter ces zones pour y organiser la spéculation foncière comme à Dakar.
Le pouvoir SOPI de plus en plus divisé puisque le butin diminue avec le temps et les prétentions des protagonistes augmentant, se retrouve dans l’impasse, sachant que leur maître ne peut pas être candidat en 2012. C’est ce qui explique l’instabilité gouvernementale. Ce ne sont pas les millions distribués à tour de bras à des imams ou à des chefs religieux qui freineront le naufrage collectif de la coalition SOPI.
Par ailleurs, avec la programmation de l’audit de tout le processus électoral par l’Union européenne et les Etats-Unis, Abdoulaye Wade, pris de panique, rappelle Ousmane Ngom au Ministère de l’Intérieur, après l’avoir vilipendé publiquement il n’y a guère longtemps. Un homme qui l’a aidé à se maintenir au pouvoir au 2007 avec des manipulations dont il garderait jalousement le secret.
Les Citoyens Sénégalais ne peuvent plus accepter un Ministre de l’Intérieur partisan pour organiser les élections. Les Assises Nationales ont proposé l’instauration d’une haute autorité de la démocratie qui sera chargée de piloter le processus électoral. C’est dans cette direction qu’il faut aller pour renforcer la démocratie dans ce pays. C’est donc toutes les forces vives de ce pays, Bennoo Siggiil Senegaal, la Coordination de la société civile, les mouvements citoyens qui doivent demander la démission de Ousmane Ngom et la nomination d’un Ministre de l’Intérieur non partisan
Dakar le 14 septembre 2010
Le Bureau Citoyen National
Xalimasn.com
D’accord dans le fond mais la forme du communiqué laisse à désirer. Faites un effort svp les Tekkistes.