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TFM et les financiers de l’ombre : Une comédie signée Mame Abdoulaye. Par Momar Mbaye

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Il n’est pas question de prendre de l’argent de l’étranger pour venir monter ici des télévisions». Abdoulaye Wade

Il aura fait beaucoup de bruit pour rien, autour du financement de TFM, au point d’accuser des investisseurs étrangers de vouloir s’immiscer dans les affaires intérieures du Sénégal. Entre Abdoulaye Wade et Youssou Ndour, quelqu’un a tout dit aux Sénégalais, excepté la vérité.

Quand la parole présidentielle ne vaut plus un sou

Une nouvelle comédie signée Mame Abdoulaye, le célèbre metteur en scène, qui nous avait tant régalé avec les rebondissements du feuilleton « Segura et les mallettes de la présidence », après « Idy et les chantiers de Thiès », suivi de « Macky le blanchisseur », sans mentionner « le vieil homme et la chapelle ». Et le dernier en date, « TFM et les financiers de l’ombre », fraîchement sorti de l’imagination débordante du père de Karim. N’y voyez aucun signe de la dégénérescence des neurones… Voilà bien un palmarès qui mériterait de compétir au festival de Cannes. Comme dans bon nombre de comédies, la mise en scène de l’intrigue TFM, qui a presque frôlé la « tragédie », a finalement connu un « happy end », avec la capitulation d’un des protagonistes, celui dont l’opinion s’attendait le moins. Et pourtant, ce dernier avait l’air si crédible et avait presque juré la main sur le Coran et la Bible, lorsqu’il parlait de financement douteux, faisant allusion à des investisseurs tapis dans l’ombre, à l’image de Vincent Bolloré qui n’arrête pas de faire les yeux doux aux chefs d’Etat africain. Bolloré, ce « mauvais perdant » qui a vu la gestion du Port Autonome de Dakar lui passer sous le nez, ne désespère toujours pas d’avoir une mainmise sur les points stratégiques d’un pays comme le Sénégal. En mai 2007, il était allé jusqu’à encenser Wade dans « Direct Soir » sur la chaine Direct 8, sans mentionner la ‘une’ réservée au président sénégalais dans un numéro de Matin Plus, ce quotidien gratuit, qui, de temps à autres, sert de propagande aux chefs d’Etat africains en baisse de popularité. Il convient de se poser la question de savoir qu’est-ce qui a rendu Abdoulaye si frileux, au point de sombrer dans la paranoïa, pour s’imaginer des ennemis partout, et porter des accusations aussi graves à l’endroit de notre Bolloré national, Youssou Ndour, sans apporter la moindre preuve de ses allégations, si ce ne sont des suspicions injustifiées. De deux choses l’une : soit Abdoulaye Wade a été abusé par ses services de renseignements, ce qui est peu probable et inquiétant à la fois, soit il s’est inventé un prétexte sorti de son imagination pour refuser d’accorder le signal à Youssou, qui n’a pas hésité à user de son pouvoir d’influence sur la scène internationale pour le vilipender dans les médias occidentaux. Après que les institutions de l’Etat ont foutu le camp, et l’image présidentielle, envahissante et banalisée dans les rues comme dans l’audiovisuel sénégalais, le dernier bastion, qui paraissait représenter encore quelque chose aux yeux des Sénégalais, vient de céder : la parole présidentielle, devenue omniprésente, banalisée, voire désacralisée, avec des sorties malheureuses et regrettables, et parfois, on a juste envie de se boucher les oreilles pour éviter d’entendre des petites phrases du genre « Bamba, Maodo, Jésus, …statue, prière, église, Dieu.. ». Après moult remous, l’opinion s’est rendu compte, que la « cabale » contre la télé de Youssou Ndour, était purement politique, même si le pauvre Guirassy, qui joue les sapeurs pompiers, a du mal à apaiser les foyers de tensions déclenchés par celui que les Sénégalais n’écoutent plus, à cause de ses interventions multiples et banalisées sur la chaîne publique.  Il serait erroné de vouloir prétendre que le président ne s’était pas suffi

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