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THIERNO BOCOUM, COORDONNATEUR NATIONAL DES JEUNESSES DE REWMI : «Wade est dépassé, il n’est pas question de le soutenir à une quelconque élection»

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L’ancien Premier ministre Idrissa Seck n’est pas dans une perspective de retrouvailles avec le Président Wade, à en croire Thierno Bocoum, Coordonnateur national des jeunesses de Rewmi. «Wade est dépassé. Il n’est pas question de le soutenir à une quelconque élection», assène-t-il. M. Bocoum s’offusque également du train de vie de Me Wade et de sa famille, entre autres questions. Entretien.


THIERNO BOCOUM, COORDONNATEUR NATIONAL DES JEUNESSES DE REWMI : «Wade est dépassé, il n’est pas question de le soutenir à une quelconque élection»
Que vous inspire le meurtre de Malick Ba à Sangalkam ?

La mort de Malick Ba est un crime contre le peuple sénégalais. C’est un peuple de paix qui a tout enduré en silence, malgré les coupures intempestives d’électricité, malgré la cherté de la vie. Il ne compte que sur l’expression démocratique pour choisir ses dirigeants et rectifier les bêtises. Aujourd’hui, le régime pousse le bouchon jusqu’à vouloir lui confisquer ce droit inaliénable. C’est un régime dangereux qui est prêt à tuer pour se maintenir au pouvoir. Oumar Guèye et les populations de Sangalkam n’ont fait que résister à l’injustice. Et cette injustice galopante est un danger pour tout un peuple. Il faudra que Malick Ba demeure le dernier Sénégalais tué sous l’Alternance. Nous en appelons à la vigilance du peuple sénégalais et nous comptons mener le combat.
La participation des jeunes de Rewmi au sit-in de l’opposition a fait couler beaucoup de salive…
Nous sommes allés spontanément répondre à l’appel des jeunes de Bennoo. C’est un devoir citoyen que de prendre part à toute forme de revendication visant à améliorer les conditions de vie des Sénégalais et à mettre en orbite les principes de la démocratie et de la liberté. Nous y étions et certains de nos responsables jeunes ont été appréhendés. Les jeunesses de Rewmi sont ouvertes à toute forme de collaboration allant dans le sens de la défense des valeurs de la République et des libertés. Au-delà des partis et des idéologies, nous devons pouvoir nous unir pour protéger nos acquis démocratiques.

Peut-on s’attendre à de nouvelles retrouvailles entre Idrissa Seck et Me Wade ?
Abdoulaye Wade est dépassé. Aussi bien la loi des hommes que celle de la nature s’oppose à sa candidature. Il est aujourd’hui en train de courir derrière un rêve, celui de faire de son fils son remplaçant. Il oublie sa mission première : servir son peuple. On assiste à une sacralisation des caprices de prince et à une banalisation des aspirations profondes du peuple. L’achat d’un terrain devient une priorité face aux souffrances des Sénégalais. Permettre à sa fille d’organiser des soirées dansantes à coup de milliards prend le dessus sur la nécessité de régler la question de l’énergie. La page Wade est déjà tournée. Il n’est pas question de le soutenir à une quelconque élection. Mais nous devons tous veiller à ce que ses actions présentes et futures ne puissent pas nuire à la paix et à la tranquillité de notre pays. La vigilance doit être de rigueur. Le combat doit être celui de toute une nation, parce qu’il s’agit de défendre nos acquis démocratiques. La devise de Wade semble être : «Après moi c’est mon fils ou le déluge». Nous, nous lui rétorquons : «Après toi, le vrai changement».

Vous êtes par ailleurs conseiller en communication d’Idrissa Seck, quel commentaire faites-vous du récent sondage qui relègue au second plan votre mentor ?
Ce n’est rien d’autres qu’un contre sondage visant à brûler celui qui, il y a quelques jours, avait donné Idrissa Seck favori dans la course pour la succession de Wade. Je pense que nous aurons sans doute d’autres sondages qui viendront dire tout et n’importe quoi avec des hypothèses qui pourraient mettre le pouvoir entre les mains de n’importe qui. Nous n’évoluons pas sur le diktat des sondages. Qu’ils soient en notre faveur ou pas. L’importance du travail qu’Idrissa Seck et ses partisans abattent s’est manifestée récemment à Diourbel. Ce qui a poussé des adversaires politiques à nous interdire d’entrer à Kaolack en usant de la force publique. Nous ne nous laisserons pas divertir par des systèmes obsolètes de manipulation de l’opinion. Le travail continue à notre niveau.

Propos recueillis par Barka Isma BA

popxibaar.com

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