XALIMANEWS : Des commerçants installés sur la rue Petersen du marché central de Thiès, décrient l’occupation de cette voie principale par des tabliers et marchands ambulants, obstruant l’accès à leur magasin aux clients qui viennent faire leurs achats pour la fête de Korité.
‘’La principale difficulté du marché : l’encombrement de la rue Petersen’’, a dit le délégué général du plus grand point de vente de la ville de Thiès, Thierno Ciss. On en a parlé partout, mais le problème demeure, a dit M. Ciss, vendeur d’oignon et président de la section départementale de l’UNACOIS/Jappoo.
Ces quatre derniers jours, les rues environnantes du marché sont jalonnées par des ASP (agents de sécurité de proximité) sur décision du préfet, mais la situation de Petersen, elle, est restée en l’état, déplore-t-il. Avec ses 997 cantines répartis en quatre îlots, composant la structure de départ, le marché central situé dans la commune de Thiès Nord, s’est élargi aux maisons avoisinantes.
Aujourd’hui, ‘’plus de 2000 cantines’’ supplémentaires s’y sont ajoutées, note M. Ciss, qui pense qu’il doit être ‘’le plus grand marché du Sénégal’’ en termes de superficie. ‘’Si l’on ne déplace pas les marchands ambulants, tous les magasins vont fermer’’, lance la dame Thiam Ndiaye, tenancière de deux magasins de tissu sur cette rue. Selon elle, quatre de ses collègues, dont son ancien voisin de pallier, ont déménagé dans des magasins situés sur l’autre voie plus dégagée.
En plus des ambulants, il y a les tabliers et d’autres vendeurs qui étalent leurs monceaux de tissus à même le sol, laissant d’étroits passages où les clients se meuvent difficilement. S’y ajoute une forêt de parasols qui cachent les devantures des magasins. Du fait des bousculades, nombre de clients n’ont pas le courage de s’aventurer jusqu’ici et préfèrent acheter leur tissu à l’entrée, se désole-t-elle.
‘’N’ayant qu’à s’acquitter d’un ‘’duty’’ (taxe journalière) de 100 francs, là où les commerçants payent un loyer mensuel qui peut aller jusqu’à 100.000 francs et une patente annuelle, ils peuvent pratiquer des prix plus compétitifs, explique-t-elle.
Le mètre de tissu ‘’brodé’’, le plus prisé par les femmes pour cette fête, ils le vendent à 1500, contraignant les commerçants à descendre à 2000 francs, alors que le ‘’prix normal’’ est de 2500 francs, explique-t-elle.
La tension est perceptible en cette approche de la fête, période faste des vendeurs. Ce matin, il y a eu des empoignades sur la rue, rapporte-t-elle dit. Comme astuce pour contrecarrer d’éventuels occupants de la devanture de son commerce, elle y a installé des tables où elle expose également ses tissus.
‘’Nos ventes sont divisées par trois’’, relève Fatou Seck, qui vend de la friperie dans un magasin qu’elle loue à 85.000 francs par mois sur la rue Petersen qui traverse le marché d’est en ouest.
Mahécor Faye, un propriétaire de magasins, venu encaisser son loyer, est d’avis que la responsabilité de cette situation est…