La grande particularité du régime de Wade est qu’il est bâti autour de ce que la société sénégalaise compte de plus perfide, de plus, de plusindigne. La stratégie de conservation du pouvoir par Wade est entre autres de s’entourer exclusivement d’hommes et de femmes chez qui tout est à vendre ou qui ont déjà tout vendu et cherchent d’autres ou autre chose à vendre. C’est ainsi que nous ne trouvons plus autour de Wade, qui choisit ou fait choisir ses collaborateurs dans les poubelles de la société, à la sortie des prisons sénégalaises ou étrangères, sur les trottoirs, dans les rapports d’audit, ……………, que des pédophiles, des « homme-femmes » comme disait l’autre, des pagnes extrêment légers comme disait toujours l’autre, des voleurs multirécidivistes, des tortueux invétérés, des aplaventristes de carrière, des femmes objets, des charlatans, etc…….
Tous ont compris le message qu’il faut voler et mentir pour espérer conserver son poste ou être promu dans la sphère du pouvoir. C’est ainsi que les audits post alternance, les différents audits de l’IGE, de l’ARMP, de la Cour des Comptes, etc …….., les différents articles de presse qui relatent des crimes économiques quasi quotidiens, sont devenu la meilleure source de CVs pour Wade et sa famille.
Dès lors, on ne peut que sourire d’entendre ce vieil homme se qualifier de « sélectionneur de ministres », mais les honnêtes gens trouveront difficilement un autre qualificatif que « recycleur d’ordures ».
C’est par les mêmes critères que ce recycleur hors pair a fait de cette justice l’une des plus minables au monde, mettant et remettant à la tête de cette bande de corrompus et de carriéristes un homme que le passé devait mener tout droit au TPI (Tribunal Pénal International) ou sur une potence aux côtés des dictateurs qu’il conseillait, et certainement pas d’être chargé de veiller au bon fonctionnement du système judiciaire d’un pays.
Pour le type de régime que Wade et sa famille ont installé, ceux qui tiennent plus à leur dignité qu’à une belle paire de chaussures, ceux qui tiennent plus à leur pays qu’à un grand boubou en tissu Ganila, ceux qui ont plus de raison de craindre Dieu et non une certaine constante d’un parti, fût-il commanditaire de l’assassinat d’un magistrat, celles qui n’ont pas le pagne aussi léger que ne l’a dit l’autre, ceux qui n’acceptent pas de renoncer à leur masculinité quand on le leur demande, ceux qui hésitent un minimum à voler et à mentir, etc………, tous ceux-là n’ont non seulement aucune place dans les instances contrôlées ou domestiquées par cette famille, mais sont même considérés comme des ennemis à abattre par tous les moyens. Leurs têtes sont alors mises à prix, et les récompenses au bout du crime.
Abdou Latif Coulibaly est à presque tous points de vue considéré par un tel régime omme l’un des pires ennemis à abattre, non loin des Souleymane Jules Diop qui nous raconte avec précision jusqu’aux rêves de Wade et anticipe sur ses nombreux phantasmes, Bara Tall qui a refusé de facturer un Km d’élargissement de route à 5 milliards, et quelques autres encore.
Abou Latif Coulibaly a commencé par démontrer dans un livre que c’est un imposteur aux mains extrêmement baladeuses que les sénégalais ont élu en 2000 sans le savoir. Dans un livre qui a suivi, il a démontré qu’il a bel et bien marché sur des cadavres pour arriver au palais, comme sur celui de ce juge. Ensuite il nous décrit comment cet imposteur a fait prendre notre société en otage par ses élites. Il en a profité pour mettre un nom sur certains hommes qui, aux côtés de l’imposteur, symbolisent le mieux la traitrise, les Iba Der, Djibo, Ousmane Ngom. Viendra ensuite son avant dernier livre, celui dans lequel il expose avec des preuves irréfutables comment Le pillage de la Lonase a été organisé par l’imposteur et le prédateur qu’il a ramené à cette direction uniquement pour cela.
Nous pensions avoir tout vu jusqu’à ce que Latif sorte son dernier livre en date qui confirme que « mauvais sang ne saurait mentir », qu’on ne saurait être le fils de celui qui a appris à ses collaborateurs « tout ce qu’il ne faut pas faire », le fils de celui qui ne sait plus quel crime commettre, le fils de celui qui ne sait plus quelle contre-vérité prononcer, le fils de celui qui ne sait plus quoi piller, et ne pas être capable de faire disparaitre quelques centaines de milliards à travers une agence et justifier le tout par des contes et mécomptes aussi grossiers que stupides.
Les crimes économiques, les mensonges d’état, les injustices, étant plus que quotidiens avec Wade, sa famille, les larbins et corrompus qui les entourent, les condenser dans un livre à paraitre tous les ans ou deux ans est impossible, à moins de passer sous silence la très grande majorité de ces actes. L’hebdomadaire La Gazette est alors apparue, a pris le train en marche, pour informer plus régulièrement les contribuables, et repousser toutes les semaines les limites de l’indignation des honnêtes citoyens sénégalais, et les observateurs étrangers parmi nous comme cette pauvre ambassadrice qui s’est faite rabrouer au journal de 20h pour avoir simplement dit «voler c’est pas bien ». On l’entendra dire, même en aparté, que « mentir c’est pas bien », elle subira le même sort que Jean Christophe Rufin, ou pire.
Sous un tel régime où les dirigeants œuvrent méticuleusement à inverser les valeurs, où les brigands sont coptés, choyés, promus, protégés, une société où les principaux magistrats émargent pitoyablement toutes les fins de mois pour mettre en poche ces fameuses enveloppes qui leur sont distribuées par Wade par l’intermédiaire de ses collaborateurs comme cet ancien directeur de cabinet qui était passé aux aveux lorsque certains de ces magistrats voulaient lui faire la leçon, il n’est pas étonnant que le pouvoir judiciaire, activé la l’exécutif, dirigé par un Cheikh Tidiane SY dont les propres enfants rivalisent de gangstérisme, se ligue contre un Abdou Latif Coulibaly au motif qu’il a dénoncé un voleur, brossé le portrait de son commanditaire, et tout cela avec des preuves trop irréfutables qui étaient sensées avoir bien été dissimulées.
Ces menaces que cette justice minable et domestiquée fait peser sur la tête de Latif nous interpellent tous. Par « tous » j’entends bien sûr ceux qui ne se reconnaissent pas dans la charogne qui se nourrit de la misère des pauvres sénégalais. Nous devions et devons nous dresser comme un autour de Latif, face aux ordures qui ont juré de faire de lui un autre exemple pour ceux qui seraient tentés de continuer à mettre un nom et un visage aussi clairement sur les pillages des ressources publiques. Les journalistes qui devaient être les premiers à se dresser face à la charogne semble tristement fidèles à eux-mêmes, faisant du « chacun pour soi, jamais pour tous». Mais les sénégalais lucides, encore pétris de patriotisme et de dignité, ont démontré le 22 Mars 2009 qu’ils sont encore bien plus nombreux et déterminés que le reste. L’histoire a démontré à ces sénégalais que seule la solidarité, la détermination, et la manière forte sauront les faire respecter et sauront faire reculer la charogne. Abdou Latif Coulibaly a bien trop de valeur dans la lutte contre la mal gouvernance. Le laisser abattre par la charogne serait offrir une cure de jouvence à ces hyper prédateurs et surtout au plus vieux d’entre eux, maître de son propre fils en la matière.
Ce combat que mène ces rapaces contre Abdou Latif Coulibaly est un combat contre les tous les citoyens honnêtes et qui tiennent à l’affirmer. C’est le même combat qui est toujours mené contre Bara Tall afin que tous les entrepreneurs se tiennent le message suivant pour dit => « vous rajoutez un zéro à votre facture, où nous vous le ferons payer ». Par la guerre à Abdou Latif Coulibaly, ils veulent envoyer le message suivant : « vous dénoncez un voleur, c’est vous qui irez en prison». Martin Luther King nous donne la réponse à adopter face à ces rapaces : « Celui qui accepte le mal sans lutter contre lui, coopère avec lui. »
MARVEL