XALIMANEWS : Le processus de revalidation du Sénégal prévue ce mois de mai, afin d’évaluer les réformes entreprises dans la gouvernance des ressources extractives va finalement débuter à partir du 1er juillet 2021. L’annonce a été faite par la présidente du Comité National de l’Itie, le professeur Awa Marie Coll Seck. Elle s’exprimait hier, jeudi 15 Avril, lors de l’atelier de lecture des résultats et conclusions du rapport Itie 2019 portant sur la gouvernance du secteur extractif.
La revalidation du Sénégal afin d’évaluer les réformes entreprises en matière de transparence dans la gestion des industries extractives, prévu ce mois de mai, a été finalement reportée au mois de juillet prochain. L’annonce a été faite par la présidente du Comité National de l’Itie le professeur Awa Marie Coll Seck. Elle présidait hier, jeudi 15 Avril, l’atelier de lecture des résultats et conclusions du rapport Itie 2019 portant sur la gouvernance du secteur extractif. « Depuis 2013, nous sommes membres de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie). En 2018, il y a eu la première validation du Sénégal qui a montré que ce pays a eu de très bons résultats après seulement 4 ans d’exercice. Nous avions eu une mention satisfaisante qui a été la mention la plus élevée à l’époque. Mais au bout de deux, trois ans, l’Itie internationale revient pour faire encore une validation. Cette validation va commencer à partir du 1er juillet 2021 », a fait savoir Awa Marie Coll Seck.
Ce nouveau modèle de validation prend en considération surtout l’engagement des parties prenantes. « Dans certains pays, la société civile et les médias n’osent même pas parler d’industries extractives. Il y a même parfois des répressions. C’est pourquoi on veut que l’Etat, le secteur privé et la société civile s’engagent », indique-elle. La transparence est aussi un élément qui va être regardé de près dans le processus d’évaluation.
Dans cette dynamique, elle rappelle que le Sénégal a initié assez de réformes permettant de garantir une gestion transparente des ressources extractives. « Le Sénégal depuis la première validation a fait des progrès dans le domaine de la transparence. Certaines lois comme le contenu local ont été votées à l’Assemblée nationale, mais également des décrets de code minier, gazier et pétrolier qui a été révisé », se glorifie-elle.
161 milliards FCFA générés et 7.951 emplois actifs
Les revenus générés par le secteur des mines, du pétrole et du gaz s’élèvent à 161 millions FCfa pour l’année 2019 dont une contribution de 137 milliards Fcfa du secteur minier et 24 milliards Fcfa provenant du secteur des hydrocarbures. Ces revenus découlant du secteur minier proviennent essentiellement de l’exploitation des calcaires par les cimenteries et de l’or. Le total des revenus générés a évolué de 34,45 milliards F Cfa comparé à l’exercice de 2018, soit une hausse de 29%. Les revenus des hydrocarbures sont également en hausse de 14,38 milliards F Cfa, passant ainsi de 8,40 milliards F Cfa en 2018 à 22,78 milliards F Cfa en 2019. Les revenus provenant du secteur minier sont en hausse de 22,59 milliards F Cfa, passant de 111,90 milliards F Cfa en 2018 à 134,49 milliards F Cfa en 2019, révèle le document d’enquête de l’ITIE. Selon les chiffres collectés dans le cadre du présent rapport, les entreprises pétrolières et minières du périmètre de réconciliation emploient 7.951 personnes soit 0,19% du total de la population active dans le pays. Du lot, 7.566 sont de nationalité sénégalaise soit 95%. En terme de quantité et volume dans la production des ressources, le document produit par l’ITIE rapporte qu’en 2019, 415.335 onces d’or sont fournies, 2.430.135 tonnes de phosphates, 582 482 tonnes minéraux lourds, 5.551.741 tonnes de calcaire et 15.695.938Nm3 recensés dans la production de gaz.
SudOnline/SudQuotidien