Le Sénégal et le Mali ont décidé le vendredi 14 mai 2010 de créer une société de patrimoine pour sauver l’axe ferroviaire Dakar-Bamako en proie à une dette cumulée de 9 milliards Cfa que les deux pays doivent à Transrail.
Déterminés à sauver l’axe ferroviaire reliant les deux capitales, le Sénégal et le Mali vont donc inaugurer une expérience similaire à celle de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).Le ministre sénégalais des transports terrestres et des transports ferroviaires Abdourahim Agne a paraphé le document en compagnie du ministre malien des transports Ahmed Diané Sémega à l’issue d’une réunion tenue à Dakar en présence des bailleurs de fonds, des partenaires sociaux et du Directeur Général de Transrail Eric Pieffer. Les deux ministres ont affirmé que cette mutation se fera en collaboration avec l’opérateur privé qui sera impliqué dans le financement des infrastructures.
Ils ont tous insisté sur le fait que les bailleurs de fonds comme la Banque mondiale, la BAD ou l’Union européenne adhérent à ce projet de société binationale de patrimoine. Transrail va gérer la société d’exploitation avec pour mission de faire les investissements attendus et l’entretien périodique des installations. L’organe de suivi des activités ferroviaires basé à Bamako sera transformé afin de lui permettre d’assurer la gestion. Pour démontrer leur engagement à faire aboutir ce projet de sauvetage de Transrail, Dakar et Bamako ont mis sur pied un comité ad hoc chargé du suivi des engagements conformément aux fortes recommandations des bailleurs de fonds.
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