La machine judiciaire semble s’être emballée par ces temps qui courent. Et les pensionnaires de la maison d’arrêt et de correction de Rebeus commencent à accueillir des hôtes de marque. Après Amadou Kane Diallo l’ex Dg du Cosec et ses acolytes qui ont été mis au frais à Rebeus, c’est au tour de Christian Salvy de gouter aux rigueurs carcérales. Après que le procureur de la République a lancé un mandat d’arrêt, le Français a eu une attitude réaliste en se livrant aux autorités judiciaires qui lui ont décerné à son tour son ticket pour Rebeus. La liste risque de s’allonger dans les jours qui viennent tellement le ballet des personnalités devant les enquêteurs se poursuit à une cadence effrénée. C’est dans ce cadre que l’ex-Boss de l’Autorité de régulations des télécommunications et des postes (Artp) Ndongo Diaw est retenu en garde-à-vue et n’est pas loin du trou. Baïla Wane, autre gros poisson, ancien patron de la Lonase est dans la ligne de mire des enquêteurs qui ne manqueront pas de le jeter au trou, eu égard aux nombreuses casseroles qu’il traîne. Après sa longue journée passée devant les gendarmes de la brigade de Recherches mardi, Il doit repasser aujourd’hui encore. Bara Sady aussi devrait répondre, dans les toutes prochaines heures, à une convocation de la Division des investigations criminelles (Dic), qui a eu à l’auditionner, à plusieurs reprises. Selon des sources judiciaires, cette fois ci, les choses risquent d’aller très vite. L’ex-patron du port est poursuivi pour détournement de biens publics, abus de biens sociaux…Un préjudice estimé à plusieurs centaines de millions de francs Cfa. Bara Sady a été épinglé par le rapport d’audit de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp) en 2009, selon la même source. Pour le moment ils doivent mettre au placard leurs somptueux costards et autres ganilas pour les troquer avec des habits légers et des bermudas, sans oublier de faire leur provision d’éventails car Rebeus est dépourvu de clim. Après l’alternoce, le trou. Splendeur et misère.
xalima avec Source : La Tribune (par El Hassane Sall)