Pour s’assurer qu’il n y a pas eu de récidive, le gouvernement va lancer un autre audit des ministères, agences et établissements publics, pour voir s’il n’y a pas eu d’engagements extra budgétaires depuis la fin 2008. La révélation est du ministre d’Etat, ministre des Finances Abdoulaye Diop, dans un mémorandum adressé le 7 mai dernier à Dominique Strauss-Kahn, patron du Fmi. L’argentier de l’Etat, qui révèle que le premier audit du cabinet Mamina Camara avait retracé 37 milliards de F Cfa en extra, ajoute que sur ce montant 16 milliards sont passés au crible par ses services.
C’est avec brio que le dossier du Sénégal avait été accepté sans abstention, par le conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi). À l’origine, des engagements fermes consignés par le ministre d’Etat, ministre des Finances, Abdoulaye Diop, dans un mémorandum transmis au patron du Fmi, Dominique Strauss-Kahn, le 7 mai dernier. Dans cette missive, Abdoulaye Diop annonce que le gouvernement va lancer un nouvel audit des ministères, agences et établissements publics, pour vérifier si de nouvelles dépenses extrabudgétaires n’ont pas été engagées depuis la fin 2008. Abdoulaye Diop s’est engagé à faire publier encore les résultats qui seront issus de cet audit à la fin du mois de Septembre 2010.
Comme il l’avait déjà promis au Fmi, le gouvernement avait publié un communiqué à la suite d’un audit fait par le cabinet Mamina Camara, après l’éclatement des dépenses extrabudgétaires. En commanditant un nouvel audit, les Finances veulent s’assurer qu’il n’y a pas eu de récidives entre temps. Comme le révèle l’argentier de l’Etat dans son mémorandum, cet audit du cabinet Mamina Camara achevé en juin 2009 avait épinglé des dépenses extra budgétaires à hauteur de 37 milliards de F Cfa. Dans ce montant de 37 milliards de F Cfa, 16 sont passés au crible par les Finances qui ont déjà, comme elles l’avaient promis, introduit une loi des finances rectificative afin de régulariser ces dépenses.
Par ailleurs, le ministre d’Etat, ministre des Finances a révélé les grandes lignes du budget 2010 qui selon sa lettre vise à concilier plusieurs objectifs : fournir une aide pour la demande globale, protéger les dépenses prioritaires et assurer la viabilité de la dette. Aussi, les dépenses courantes des ministères, à l’exception de celles de la Santé et de l’Education, seront délestées. Par ailleurs, pour renforcer les flux de trésorerie des agences, le gouvernement, selon Abdoulaye Diop, s’assurera de la ponctualité du traitement (au plus tard 90 jours après, le Trésor reçoit le chèque) des transferts aux comptes de correspondants du Trésor (en particulier les établissements publics et organismes) et / ou des paiements aux entreprises pour les factures au moyen de retraits de comptes de dépôt des correspondants auprès du Trésor.
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info