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Trois jeunes torturés à la Brigade de Thiaroye : les populations saisissent le Procureur, la Gendarmerie mène son enquête

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C’est la consternation à Diamaguène, en banlieue dakaroise, après que des éléments de la Gendarmerie de Thiaroye ont littéralement torturé trois jeunes de ladite cité. Ayant constaté les graves blessures causées aux victimes, le Commandant de la brigade a supporté les frais médicaux, tout en indiquant qu’une enquête a été ouverte. Malgré tout, les populations ont décidé de saisir d’une plainte, le procureur de la République. Des gendarmes refont encore parler d’eux, après les tristes évènements qui ont coûté la vie au jeune Malick Bâ. Cette fois-ci, ils ont pris pour cibles trois jeunes ha­bitant à Dia-maguène, dans la banlieue dakaroise. Ces derniers ont été violemment tabassés par des éléments de la Gen­darmerie de Thiaroye, après qu’ils sont convoqués à la brigade. Et tous les trois s’en sont tirés avec des blessures jugées graves, par leurs parents.

Ainsi imams, délégués et notables des quartiers de Diamaguène et  l’association Takhawu askanwi, ont décidé de déposer une plainte auprès du procureur de la République depuis lundi dernier, contre la Gen­darmerie de Thiaroye. Les populations très en colère, ont pris la décision de porter cette affaire devant la Justice, après avoir constaté les graves blessures du jeune Mor Talla Sow, qui était même dans un état comateux, lors de son évacuation à l’hôpital de Thiaroye.

LE COMMANDANT DE BRIGADE PAIE LES FRAIS MEDICAUX
Torturé dans les locaux même de la Gendarmerie, il était encore dans un état épouvantable sur son lit d’hôpital, hier. Et c’est à peine qu’il est parvenu à raconter sa mésaventure à la presse venue aux nouvelles. «Alors que nous étions en train d’évacuer les eaux de pluie de nos maisons, un voisin nous a sommés de ne pas faire passer les tuyaux devant son atelier de broderie. Mais comme on continuait à évacuer les eaux de pluie, il est allé se plaindre à la Gendarmerie de Thiaroye. Quel­que temps après, 6 gendarmes se sont pointés devant nous, pour nous demander de les suivre à la Brigade.» Avec une voie empreinte d’émotion, il ajoute : «Les populations ont alors fait bloc pour indiquer aux gendarmes que la manière dont ils voulaient nous embarquer était illégale.»

Certainement irrités par cette ligne de défense des populations, les pandores parviendront de force à amener les 3 jeunes à la brigade, sous le regard médusé des populations, qui n’ont pas pu s’y opposer.

Mais une fois à l’intérieur de la brigade, Sow assure qu’ils ont été «d’abord menottés de force, avant de recevoir une pluie de coups, plusieurs minutes durant». Suffisant pour causer des blessures un peu partout sur leur corps. Mor Talla Sow lui, s’en tirera avec un tibia et des côtes fracassés, la nuque enflée et un doigt déboité. «Ils ont utilisé des bâtons et  des objets en fer. Lorsque nous étions à plat, ils nous ont déshabillés, avant de nous mettre derrière les grilles», se plaint encore Sow.

UNE ENQUÊTE OUVERTE
C’est quelques heures après, qu’ils seront relâchés sur ordre du Com-mandant de la brigade de Thiaroye. Ce dernier, constatant les dégâts causés par ses éléments, a alors décidé de prendre en charge les soins médicaux, pour étouffer l’affaire dans l’œuf.

Mais pour l’association Takha­wou askanwi, représentée par Ab­dou Samath Diouf, il ne saurait être question de taire ce scandale, d’autant que les populations disent avoir formellement reconnu les présumés gendarmes agresseurs. «Nous allons saisir la Justice. Par­ce que ces jeunes qu’ils ont tabassés travaillaient à faire évacuer les eaux de pluie. Nous allons saisir le procureur de la Répu­bli­que et le ministre de l’Intérieur. Nous ne comptons pas baisser les bras et nous avons décidé d’aller jusqu’au bout», gronde-t-il, furax.
Joint par téléphone, le Com­man­dant de la Gendarmerie nous demande de nous référer au service de la communication de la Gendarmerie. Ces derniers interpellés, soutiennent ne pas pouvoir se prononcer pour le moment, sur cette affaire, tant que l’enquê­te ouverte à cet effet n’a pas été bouclée. A propos de cette enquête d’ail­leurs, les familles des victimes ont été convoquées dans les locaux de la Gendarmerie, hier.

3 Commentaires

  1. Attention. Le sénégal est entrain de basculer dans une situation de jungle.
    Ceci est dû à l’impunité qui s’est installée avec le règne de Abdoulaye WADE.
    Le supplice en plein air de KARA (rdr) et KAMBEL (tfm) n’est toujours pas puni.
    L’assassinat de Malick BA a été rangé aux oubliettes
    Il ne faut pas que élèves gendarmes s’entrainent sur des citoyens innocents. Ya pas que les muscles qui comptent dans l’armée, le cerveau aussi doit fonctionner

  2. Un carambolage fait 15 morts et des blessés vers Pékes

    22/09/2011 18:08 GMT

    Thiès, 22 sept (APS) – Un carambolage entre 4 véhicules a fait 15 morts et 19 blessés vers Pékes (département de Tivaouane), jeudi, selon des sources médiatique et sécuritaires.

    Le carambolage a eu lieu entre un camion, deux mini-bus et un taxi sur l’axe Mékhé-Pékes, actuellement en chantier, selon les sapeurs-pompiers.

    Le chauffeur du camion rempli de béton a eu un problème de visibilité, avant de heurter le mini-bus.

    Douze passagers ont été tués sur le coup, tandis que trois autres ont succombé à leurs blessures.

    Les victimes ont été évacuées à l’hôpital régional de Thiès et au centre de santé de Tivaouane.

    BD/OID/AD

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