La cour d’appel de Paris a condamné jeudi à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros (environ 13 000 $) d’amende l’ancien leader d’extrême droite Jean-Marie Le Pen pour avoir déclaré que l’Occupation allemande en France pendant la Seconde Guerre mondiale n’avait pas été «particulièrement inhumaine».
Cette peine pour «contestation de crimes contre l’humanité» est une confirmation de celle qui avait été prononcée par le tribunal correctionnel de Paris en 2008.
Le fondateur et président d’honneur du Front national et son avocat étaient absents à l’énoncé du délibéré.
Le 8 février 2008, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu M. Le Pen coupable d’«apologie de crimes de guerre» et de «contestation de crime contre l’humanité», à la suite de propos publiés en janvier 2005 dans l’hebdomadaire d’extrême droite Rivarol.
M. Le Pen avait notamment déclaré : «En France du moins, l’Occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés».
Plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle, où il a accédé au second tour en 2002, Jean-Marie Le Pen, 83 ans, a cédé la direction de son parti en janvier 2011 à sa fille Marine, qui tente toujours d’obtenir les 500 signatures d’élus pour confirmer sa candidature à la présidentielle d’avril-mai 2012. M. Le Pen est quant à lui toujours eurodéputé.
AFP