Xalimanews- « Nous sommes toujours dans la tendance haussière de la pandémie, mais elle s’est un peu ralentie même si on ne peut pas en être sûr. Il faudra attendre jusqu’à la fin de la semaine prochaine pour savoir est ce que c’est une tendance baissière qui se dessine. C’est vrai que nous ne sommes plus dans les 1000 cas positifs par jour, mais nous restons toujours entre 600 et 500 cas », a déclaré Dr Mamadou Ndiaye, directeur de la prévention ce matin à la TFM.
Il poursuit « nous prions juste pour que les populations soient plus mobilisées à lutter contre la propagation du virus. Comme vous le savez nous commençons à connaitre le varient Delta ce qui très favorable à la lutte »
« Par rapport à cette troisième vague même si le nombre de cas explose, ce qui nous fait le plus peur ce sont les décès. Comme vous avez pu le constater, nous sommes entre 10 et 12 morts par jour, alors que dans les deux premières vagues c’étaient des morts à un chiffre », ajoute le directeur de la prévention.
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Aucune panique ne se justifie ; certes, beaucoup d’observateurs alertent sur l’imminence d’une catastrophe sanitaire, du fait de la situation inédite que nous vivons et qui a pratiquement touché tous les foyers (en terme de morbidité et de mortalité) ; mais il faudra cependant reconnaître qu’il y’a une grande lueur d’espoir, si on considère la courbe des taux de positivité des tests – qui est l’un des meilleurs paramètres pour jauger la propagation de l’épidémie – ; oui, on se rend compte que le pic a déjà été atteint depuis le 18 juillet (38,97%) ; depuis lors, on est sur une tendance baissière (en dents de scie) ; aujourd’hui (03 Août) ce taux est descendu à 18,51%. Et c’est dire que l’épidémie du variant delta du coronavirus ne flambe plus ; c’est exactement ce qui s’était produit lors des deux premières vagues ; la décrue s’était amorcée, alors que la plupart des observateurs avaient prédit le contraire. Et aucune explication scientifique ne permet d’expliquer une telle évolution. Personnellement, je persiste à croire que c’est la grâce d’Allah qui est passée par là ; en dépit de tous les couacs, notre pays s’en sort relativement bien, au vu de tout ce qui se passe ailleurs. Oui, si on considère le nombre de décès par million d’habitants, depuis le début de la pandémie du coronavirus à ce jour, notre pays a 25 fois moins de décès que la France, 31 fois moins que l’Italie, 24 fois moins que la Suède, 30 fois moins que les États-Unis, 12 fois moins qu’Israël, 16 fois moins que l’Afrique du Sud, 5 fois moins que le Maroc, 4 fois moins que l’Arabie Saoudite. L’exception sénégalaise serait-on tenté de dire !!! Oui, l’épidémie de coronavirus change de masque selon les pays, du fait d’autres réalités (spirituelles, entre autres) que la médecine moderne ne prend pas en compte. Continuons à respecter les gestes barrières et à vacciner les sujets fragiles. Une généralisation de la vaccination (à partir de 18 ans est une hérésie en santé publique, car au meilleur des cas, on sera très loin l’immunité collective recherchée. Et au demeurant, devant l’affluence des malades, il faut nécessairement décentraliser la prise en charge jusque dans les postes de santé qui devrait jouer les premiers rôles ; je pense qu’un traitement symptomatique précoce des cas de Covid-19 présumés (avec parfois une brève corticothérapie) – éviterait beaucoup d’évolution vers les cas graves et réduirait la mortalité. L’importance des tests de diagnostic et du scanner doivent même être relativisée dans ces situations de crises sanitaires. Oui, il faut une approche omnipraticienne de la médecine pour gérer une épidémie ; l’idéal est que l’immense majorité des patients soient traités a domicile et que les centres de traitement soient réservés qu’aux cas sévères.