Nous vous avons vus et entendus devant Macron porter les plaintes et complaintes de l’Afrique. Tels des avocats qui déroulent une plaidoirie pour influencer la décision d’un juge suprême, vous vous êtes succédés sur le présidium pour faire entendre la voix de la jeunesse africaine au bord du désespoir.
Vous l’avez fait avec courage, conviction et passion : « Sans filtre » Vous l’avez fait avec les moyens mis à votre disposition par votre éducation, votre instruction, révélateur du système éducatif qui vous a produits. Vous l’avez fait avec l’espoir d’être entendus par le maître des lieux perçu comme étant le plus outillé pour redessiner le destin de l’Afrique de votre rêve, l’Afrique de demain, votre Afrique.
Réécoutons certains propos qui ont résonné dans nos oreilles : « L’Afrique n’a pas besoin de parrains pour progresser » dira Cheikh Fall. Je viens du Burkina, je suis intègre. Le meilleur est en chacun d’entre nous » ajoutera sa sœur du pays des hommes intègres. Pour d’avantage étayer son argumentation qui résumera toutes les interventions, elle dira citant Kizerbo « On ne développe pas, on se développe »
Après avoir prononcé cette citation de l’illustre Ki Zerbo, la rencontre aurait pu s’en arrêter là. Cette phrase devait suffire pour vous dire que vous n’étiez ni au bon endroit, ni au bon moment encore moins devant l’interlocuteur idéal. Ce sommet est dévalorisant pour l’Afrique. Vous étiez des avocats passionnés d’une cause noble mais perdue parce que longtemps désacralisée par celles et ceux qui que vos peuples ont élus ou mal élus.
C’est pourquoi la plaidoirie était déroulée devant un faux juge. Macron ne pouvait être le destinataire de votre discours. Ce sommet devait être un sommet africano – africain.
Ni Macron, encore moins la France ne peuvent être tenus pour responsables de ce qui se passe en Afrique depuis la nuit des temps. C’est vrai qu’il y’a eu ce passé colonial à l’origine du faux départ de notre continent. Même là, la tâche aurait été facilitée aux colons par certains rois qui ont favorisé la politique de diviser pour régner qui a permis cette domination. Aujourd’hui encore, cela continue. Ce sont des africains qui ont été instrumentalisés pour assassiner
Lumumba, Sankara, Khadafi et d’autres grands leaders. Ce sont des africains qui continuent d’être instrumentalisés pour déstabiliser le Sahel.
Par ailleurs si, en Afrique, le système éducatif produit un africain improductif et semi inemployable, si la classe politique dirigeante nage dans la patrimonialisation du pouvoir, si les ressources publiques sont détournées par une minorité pour affaiblir l’Etat qui n’est plus apte à faire face à ses devoirs régaliens, si les opposants, les membres de la société civile ainsi que les activistes font le contraire de ce qu’ils théorisent, si malgré les millions de km de terre cultivable l’Afrique n’est toujours pas à mesure de s’autosuffise, si les africains détruisent l’environnement par une coupe sauvage et des feux de brousse récurrents à tous les coins de forêts, s’ils sont incapables d’organiser des élections libres et transparentes, s’il n’existe pas d’infrastructures sanitaires, éducatifs, sportifs, socio -culturels, routiers et industriels dignes de ce nom, si les africains passent tout leur temps à perdre leur temps autour du thé et dans les cérémonies de tout genre, si le consommer local n’est qu’un slogan, si l’agriculture n’est ni motorisé, ni mécanisé, encore moins subventionné, si les ressources halieutiques sont pillées, si les africains veulent ressembler aux occidentaux et vivre au-dessus de leur moyen, si l’argent destiné à la défense nationale sert à construire des palais résidentiels, si les ressources naturelles sont bazardées, si malgré les cours d’eau et la densité du soleil, l’électricité et l’eau se raréfie alors, en ce moment, si l’Afrique préfère regarder ses enfants aller finir leur vie au milieux du désert ou de l’océan, il faut pointer ce doigt accusateur sur la poitrine de cette Afrique là et non en direction de la France qui, elle ne cherche qu’à assurer le bien – être de ses enfants.
L’Afrique a toujours été et ne sera que ce que les africains en ont fait et en feront. Seule l’Afrique pourra aider l’Afrique. Mais elle au choisi l’éternelle dépendance, la pauvreté, les guerres tribales, la corruption à grande échelle, la faim, le népotisme, le clientélisme politique, la culture de la médiocrité, l’amateurisme, la courte espérance de vie de ses enfants etc.
Abdoulaye Wade avait créé l’ONG « l’Afrique aide l’Afrique » (AAA). Mais les africains n’en veulent pas. Ce qu’ils veulent c’est tendre la main, mendier et se réfugier dans la défunte coopération nord sud
Alors, chers jeunes, retrouvez-vous quelque part chez vous et dites-vous la vérité car vous êtes les leaders de demain et demain c’est déjà ce matin.
Falilou Cissé Bamako, 00223 94 20 66 87
Un réquisitoire bilan bien salé. Voudrions nous sortir de notre état d’accablement et d’auto-destruction?. Mettons l’accent sur nous -mêmes, nos maux , nos tares, prenons-nous résolument en mains et arrêtons de nous plaindre de ce qui ne dépend guère de nous mais du domaine souverain des autres
Brillant analyse Mr Falilou Cissé, heureusement que des personnes dotées d’une faculté d’analyse comme vous existé encore.
Cette race se fait rare en Afrique.
Pour appuyer vos propos, je prends le cas de l’esclavage qui existe hélas jusqu’à présent en Afrique.
Et cela est présent au Mali, en Mauritanie, Algérie etc…..
Descartes avait dit, je cité<>, mais hélas en Afrique cela nous les africains n’utilisons pas méthodiquement notre raison.
Enfin un Africain qui ose faire son autocritique de façon courageuse et responsable ! Il faut réécouter les interventions de Macron au dernier sommet avec les sociétés civiles africaines pour voir qu’il ne nous a dit que la vérité ! Les pires ennemis de l’Afrique ce sont les africains eux-mêmes. Ce sont les mêmes tares dans tous les pays africains : culte du mensonge et de la flatterie, insalubrité volontaire partout, corruption généralisée à tous les niveaux, utilisation mensongère de la religion à des fins toujours personnelles, culture de la paresse, refus l’éducation et de la formation, etc etc etc… Et les pires africains sont ceux qui continuent à victimiser les Africains comme des enfants ! Des dizaines d’entreprises sénégalaises opèrent en Gambie, dans les 2 Guinée, au Mali, au Maroc, au Congo, et même en Europe et aux USA, et ça rend fiers les sénégalais ? Pourtant on voit des imbéciles xénophobes et manipulateurs comme Guy M. Sagna et son Yolom Guénio national Sonko Fusilleur qui décrètent « France dégage » ! Demandez plutôt aux sénégalais de fonder des entreprises solides, concurrentielles et innovantes pour compétir avec les entreprises étrangères. C’est tout ! On a des marabouts sénégalais milliardaires, des familles bourgeoises milliardaires depuis des lustres dans tous les pays africains, des patrons milliardaires bien connus. Pourquoi ces gens-là n’investissent pas dans les grands secteurs névralgiques pour booster l’économie nationale comme dans la recherche informatique, l’industrie agro-alimentaire, le génie civil, la production de riz à grande échelle, l’exploitation minière, la technologie des hydrocarbures, la construction automobile, les infrastructures urbaines, etc. etc. ? Arrêtez de toujours accuser les toubab, les français, les chinois, les turcs ou autres de nos propres échecs, de nos propres paresses, de nos propres tares ! C’est indigne, irresponsable et stupide ! 95% des malheurs et des retards qui nous arrivent sont de notre faute, pas de celle des autres ! Et Macron a bien raison de nous le rappeler ! Politiciens menteurs et corrompus, marabouts recycleurs de deniers publics volés, société de flatteurs griotisés et télévisés, jeunesse oisive qui vit quotidiennement de faits divers idiots sur son portable, journalistes manipulateurs et commandités, corruption généralisée à tous les niveaux, des pauvres qui font une ribambelle d’enfants avec zéro moyen, culture de paresse collective, anarchie sur le voie publique, etc etc. Appelez les sénégalais et les autres africains à faire comme les Indiens qui sont devenus en moins de 25 ans leaders dans la construction de matériel agricole, comme les Sud Coréens qui sont devenus en 20 ans leaders dans les technologies automobiles, comme les Brésiliens qui construisent aujourd’hui des avions, comme les Cubains devenus des références dans la recherche médicale, comme les Malaisiens qui s’imposent dans les puces électroniques, comme les Mexicains qui s’imposent dans l’exportation fruitière mécanisée. Pourtant tous ces pays ont connu plus durement que nous la colonisation mais aucun de leurs citoyens n’accuse bêtement leurs anciens colonisateurs ! Ils comptent tous sur l’éducation de masse, la formation de pointe, le culte du travail, le civisme individuel, la discipline collective, pour s’en sortir. C’est seulement les Africains noirs et surtout les sénégalais qui passent leur vie à se victimiser, à bavarder à longueur de journée, à paresser dans les maisons, dans les rues, dans les bureaux, et à envier les autres qui travaillent. Même le verbe « travailler » chez nous signifie « faire de la magie noire », « jeter le mauvais sort ». Heureusement qu’il existe encore des africains comme vous M. Falilou Cissé qui savent et qui disent haut et fort que notre principal problème en Afrique c’est nous-mêmes…
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