Récemment, la presse s’est fait l’écho de récriminations de l’ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade qui se plaignait des « manquements dans le traitement qui lui est dû en tant qu’ancien Chef d’Etat ». Des droits que lui confère une loi de 1981 promulgué par le président Abdou Diouf.
L’ancien chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, s’est plaint, via Bruno Diatta, le Chef du Protocole de la Présidence, de ce que l’Etat du Sénégal ne respecte pas scrupuleusement la loi qui lui impose de bien traiter ses anciens chefs de l’Etat.
Le président Macky Sall aurait répondu que le Sénégal respecte la loi concernant les anciens Chefs d’Etat, Abdou Diouf et Me Abdoulaye Wade, à savoir de leur verser un salaire et mettre à leur disposition, de manière permanente, un chauffeur, un Secrétaire, un garde du corps et un maître d’hôtel. Et toutes les fois où ils auront à effectuer des déplacements au Sénégal, un Colonel de l’Armée est mis à leur disposition pour officier comme Aide de Camp.
Mais, apparemment, Me Abdoulaye Wade, continue de se plaindre du manquement de l’Etat du Sénégal à satisfaire totalement le traitement qui lui est dû en tant qu’ancien chef d’Etat. Ce que Macky Sall conteste en soutenant qu’il ne peut aller au-delà de ce qu’il fait au risque d’enfreindre la légalité.
En effet, la loi n081-01 du 29 janvier 1981 fixant la dotation des anciens présidents de la République du Sénégal, signée par le Président Abdou Diouf et son Premier ministre, Habib Thiam, dispose : « Les présidents de la République qui cessent leurs fonctions, après avoir accompli au moins un mandat, reçoivent une dotation annuelle égale au traitement afférent à l’indice le plus élevé attribué aux agents de l’Etat » (Article 1).
« De même (…), ils bénéficient, de l’indemnité la plus élevée allouée aux agents de l’Etat, des services d’un Aide de Camp, d’un Secrétariat, d’une résidence ainsi que des prestations en nature correspondantes. » Une loi qui vise à réparer une « lacune grave » de la législation sénégalaise qui ne prévoyait aucune « compensation » pour les anciens présidents de la République, et qui a pris effet depuis le 1er janvier 1981.
Mamadou Ndiaye