Le collectif des Amicales de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a dénoncé, ce mardi la démarche du Rectorat consistant à exiger la présence d’une carte de vaccination à la Covid-19 pour accéder aux salles de cours, amphithéâtre, travaux dirigés, travaux pratiques, bibliothèque universitaire et restaurants. Dans un communiqué rendu public, ils exigent la suspension immédiate de la campagne de vaccination sur toute l’étendue de l’université.
Les étudiants prônent l’ouverture de discussion « sérieuses » pour redéfinir les modalités de la rentrée académique.
Le collectif des Amicales de l’Ucad précise qu’il n’a jamais été question de vaccination obligatoire dans les différentes séances en plénitude de la réouverture de l’ université.
Manifestement l’épidémie de Covid-19 est pratiquement terminée ; et pour ce qui est de la stratégie vaccinale, il faudrait nécessairement analyser très objectivement les données épidémiologiques et éventuellement faire des investigations biologiques sur l’immunité des sujets vaccinés (et à défaut, se fier aux travaux scientifiques effectués ailleurs). Oui, il est fondamental de connaître la durée de la protection vaccinale pour pouvoir élaborer une bonne stratégie de vaccination. En tout cas, dans notre pays, l’évolution très favorable de la troisième vague (avec le variant delta), malgré un taux de couverture vaccinale très modeste, plaide vraisemblablement en faveur de l’acquisition d’une immunité collective mixte (vaccinale et surtout naturelle) qui devrait nous dispenser de recourir à une 3ème dose (ou à une dose tous les 6 mois ou tous les ans). Pour beaucoup de chercheurs, la gravité de la Covid-19 va s’atténuer de plus en plus ; et à terme, cette maladie qui a terrorisé le monde entier serait comme un gros rhume ou une grippe saisonnière, facilement gérable dans toutes nos structures sanitaires. Au demeurant, nous savons de mieux en mieux traiter la Covid-19, comme en témoigne le nombre impressionnant de guérisons par jour par rapport au nombre de nouveaux cas ; il faudrait donc privilégier ce volet et n’envisager la vaccination que pour les sujets fragiles (âgés et ou présentant des comorbidités).