Tout bon programme nécessite une bonne coordination.
Les pluies tombées ces derniers jours ont poussé les sénégalais à se poser des questions sur l’assainissement du Sénégal et les milliards annoncés et dépensés pour éradiquer les inondations d’une manière structurelle à travers le Programme Décennal de Lutte contre les Inondations (PDLI 2012-2022) avec un budget global de 766,988 milliards FCFA.
Le weekend du 05 au 06 a été dur et triste suite aux fortes pluies tombées presque dans l’ensemble du territoire national causant des dégâts matériels et humains. Des fortes pluies qui n’ont laissé rien sur son passage surtout dans les banlieues impactées. Le réveil était brutal et triste.
Malgré les lourds investissements de l’Etat avec ses partenaires pour la réalisation d’ouvrages structurants à travers le pays, des ouvrages qui ont permis d’obtenir des résultats palpables dans la lutte contre les inondations, le peuple fait face encore des réalités de l’inondation.
L’Etat à travers ses nombreux acteurs allant de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas) à l’Agence de développement municipal (ADM), ou au Programme de gestion des eaux pluviales (PROGEP), ou à l’Agetip ou l’APIX a réalisé énormément d’infrastructure d’assainissement dont le drainage des eaux pluviales, la réalisation des stations de pompage, la réhabilitation de station de pompe , la réalisation de kms de réseau et la construction des bassins ETC… malgré cela, on sent une manque de coordination dans les réalisations au niveau des acteurs. A mon avis, il urge de créer un cadre de coordination du secteur de l’assainissement sous la tutelle d’un ministère.
Ainsi, suite à la fin du plan ORSEC déclenché par le président de la république il est impératif d’engager des réflexions dans ce sens dans le but d’optimiser et rationaliser les interventions au tour d’un conseil présidentiel qui permettra à tous les acteurs de coordonner leurs interventions d’une manière concertée et cohérente.
En revanche, il est judicieux de stopper l’implication des agences comme AGEROUTE et APIX dans le secteur. Elles créent pratiquement 90 %des problèmes.
En définitive, l’ambition et la volonté du président de la République de lutter contre les inondations doivent engager l’ensemble des acteurs publics de l’Etat pour sa bonne mise en œuvre. Un engagement qui entre dans le sillage de l’appel président de la République lors du conseil des ministres du 02 septembre 2020
Le Sénégal émergent à l’horizon 2035 exige un assainissement planifié et durable et un aménagement du territoire
Nasire NDOME