La force de l’espoir, pour emprunter le terme a fou malade, avait porté tout un peuple, unis par un lien fort, bâti par nos aïeux et éloquemment chanté par Senghor, le commun vouloir de vie commune, a, comme Sandy, emporté Abdoulaye et son régime opprimant et corrompu et fait triompher la démocratie.
Plus de 2.700 000 Sénégalais, au premier tour, et 200 000 de plus au second, se sont en effet mobilisés le 26 février et le 25 mars 2012 pour donner au Sénégal un nouvel élan, alterner l’alternance qui avaient déchu tant d’espoirs.
Malgré la surprise qui habitait certains sénégalais a l’annonce du ticket gagnant a l’issue du premier tour, résultats, pour partie, biaisés ou tout au moins, largement influencés, par un contexte préélectoral et une campagne….(je ne sais pas les qualifier), la profonde détermination des sénégalais a insufflé une nouvelle dynamique a la Patrie. Ce terme est bien en vogue, a eu raison du régime libéral. L’envie au changement des Sénégalais en 2012, malheureusement ou heureusement, selon l’angle d’analyse, avait éteint la même détermination qu’en 2000 : Le Changement, maintenant ; le reste, on verra après.
Voilà un peu plus de 7 mois que le Nouveau Président du Sénégal, son Excellence Monsieur Macky SALL, « confortablement » élu à l’issue du « Referendum » du 25 Mars 2012 qui s’était traduit par un NON a Abdoulaye WADE de 65% du suffrage. Même si le chiffre de 65% est très souvent pompeusement évoqué pour dire que le Président Macky SALL est bien élu, il est opportun de rappeler, sans rien renier concernant sa légitimité, que les 2/3 de ces Sénégalais(40 %) avaient davantage exprimé un « NON à un nouveau mandat de Abdoulaye WADE ; le Changement Maintenant » plutôt qu’un « OUI convaincu » au Projet YONOU YOKOUTE.
Mais soit. Le Président MACKY SALL, est aujourd’hui le Président de tous les Sénégalais, comme il l’a lui-même rappelé lors du premier discours Présidentiel à l’Hôtel Radisson, aux premières heures de son accession au pouvoir. Discours qui, disons-le, avait déjà semé le doute dans la tête de certains sénégalais, de par sa mollesse, son caractère superficiel, vide et terre à terre pour une telle stature. Il faut écouter le discours de CHICAGO, au soir de la réélection de OBAMA, pour comprendre à quoi doit ressembler un discours présidentiel dans de telles circonstances. Pour autant, tous les Sénégalais, même ceux qui avaient des réserves sur les réelles capacités de l’homme à faire face aux nombreux défis et exigences de la fonction présidentielles et de la conjoncture, souhaitaient ardemment le voir réussir…
Oui, le Premier Ministre et son gouvernement ont raison de dire que 7 mois c’est très top tôt pour faire un bilan. Mais 7 mois, c’est largement nécessaire pour poser des actes forts, en termes d’orientations stratégiques et la rupture (le mot est dit) dans le sens des nombreuses promesses faites aux Sénégalais. Malheureusement, force est de constater que les propos de Albert, Einstein, éloquemment rappelé par Samuel SARR, (je me surprends à le citer), méritent d’être rappelés a ce régime : « La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne, La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi, Si la pratique et la théorie sont réunies, rien ne fonctionne et on ne sait pas pourquoi. »
Ce n’est peut-être pas aussi surprenant, après tout, pour un régime qui pense qu’il suffit de s’entourer d’un grand nombre de journalistes et d’experts en communication pour répondre à l’attente des Sénégalais. Ils se trompent de chez. La seule communication, c’est des résultats
Macky SALL et son Gouvernement nous promettent la rupture dans la gestion de la cité. Les premières auditions menées avec un tintamarre politicien, dans un désordre indigne d’un Etat de droit ou d’une République ressemblent davantage, à la poudre aux yeux. La deuxième personnalité de l’Etat (qui, soyons clairs, mérite d’être audité) plusieurs fois trainée a la gendarmerie, sans aucune formes de formalités ou de procédures judiciaires, pendant que, au même moment, un ancien Premier Ministre, qui réclame son amitié avec le Président de la République, défie publiquement l’Etat sans qu’aucune suite ne soit donnée à ses menaces. Au-delà de la mise en scène politicienne, cela relève d’un traitement sélectif, qui, de toute façon, sera de mise dans ce combat contre l’enrichissement illicite….les voleurs de la République ne sont pas seulement ceux qui se sont enrichis a coup de milliards après 2008….
Dans la gestion même des affaires, l’amateurisme et les calculs politiciens sont au cœur des choix du Gouvernement et les actes régulièrement posés par le Gouvernement sont aux antipodes du discours de ruptures prôné dans les communiqués du Conseil des Ministres. APIX, Mbaye NDIAYE, Souleymane Jules DIOP, le Nouveau Ministre de l’Agriculture, un poste aussi stratégique et névralgique pour l’économie du pays, confié a un jeune dont on dit « qu’il a été stagiaire au Ministère des Finances en 2000 » ou la Société Nationale de Recouvrement a un jeune avocat dont la seule expérience est d’avoir été dans un cabinet de la place., Mata Sy….
Macky SALL avait promis la suppression des nombreuses agences créées, sans retenu ni opportunité par Abdoulaye WADE. Pour recaser une clientèle politique, le pouvoir a fait du « wax waxette » et du saupoudrage en annonçant la suppression d’une soixante de structures alors que, les 50, sont des Directions Nationales, donc sans autonomie de budget ni de personnel (ce sont des fonctionnaires de l’Etat). Pire, Macky SALL a presque créé autant d’Agences qu’il en a supprimées. Voila les faits.
Le Gouvernement nous annonce avoir pris des mesures pour limiter le salaire de tous les Dg de sociétés Nationales, Etablissements publics et Autorité à 5millions. Quelques jours plus tard, le DG de l’ARMP, après que la presse ait révèle son salaire, reconnais gagner davantage.
La baisse des prix des denrées de première nécessite a été une action de communication dont le Gouvernent en était parfaitement conscient. Les affairistes qui infestent le pouvoir, avec parfois des fonctions officielles, n’augurent absolument rien de bon pour la transparence promise.
Un discours colérique, exagérée, sans retenu et inopportun (une action de communication encore ratée), a envenimé nos relations avec la Gambie et risque de plonger la situation en Casamance dans le statuquo pour des années encore, si rien n’est entrepris.
Un homme politique l’a récemment rappelé avec pertinence au Président. Le tigre ne proclame pas sa tigritude… il bondit sur sa proie et la dévore. Monsieur le Président, «votre discours et celui de votre Gouvernement sont pleins de bonnes intentions ; les communiqués des conseils des Ministre traduisent nos attentes. Maintenant, arrêter les calculs politiques, les coups de com et de vouloir chaque jour tâter le poul social de la population et de grâce, ALLER TRAVAILLER, car ce n’est toujours pas le cas, malheureusement.
« Que le papier (Réalisation) parle, et que la langue se taise.
Sinon, un autre que votre Collaborateur Abdou Latif Coulibaly vous écrira….dans quelques années… UN PRESIDENT PAR DEFAUT AU POURVOIR – L’ATERNANCE DE L’ALTERNANCE PIEGEE
Macky Sall. [Video] Decryptage Yoonu Yokkute entre leurres et lueurs
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« Sac ndeundeu yombna waayé fokoy teugué moy diafé », « s’il est facile de voler un tam-tam, mais lorsqu’il s’agit de le battre, ce sera plus difficile ». Le premier ministre Abdoul Mbaye vient d’être rattrapé par son passé. Conflits d’intérêts des nominations hystériques à la pelle, implication directe du premier ministre, Abdoul Mbaye, sur l’argent de l’ancien président du Tchad. Ambiguïtés manifestes du chef du gouvernement. Regardez et écoutez sans retenue, les vérités éternelles de Monsieur Mody Niang sur la prétendue bonne gouvernance du président Macky Sall. [Video] Decryptage Yoonu Yokkute entre leurres et lueurs.
Comme nous l’avions annoncé dans une contribution du jeudi, 05 avril 2012, Abdoul Mbaye, le technocrate, non moins redresseur des banqueroutes, vient de nommer la liste du nouveau gouvernement de l’alternance alternée. Conformément aux promesses du président de la république, en l’occurrence, Monsieur Macky sall, le nombre de ministre s’arrête effectivement à 25. Dont acte !
Un goût amer, pour dire qu’il manque son piment. Les critères de sélection obéissent-ils, alors, aux motivations éminemment politiques ou au contraire, l’attelage gouvernemental est à la mesure des compétences bien garnies ? Dans ces conditions, nous sommes déçus et pour cause. Mais nous ne nous laisserons pas aveugler par le tsunami mécanique de la sémantique bien huilée, à haut débit illimité. Point n’est besoin d’ergoter sur la cravate bleue, assortie de la veste d’un premier ministre adulé, qui a certes, fait ses preuves, ailleurs, dans son propre domaine.
Il est évident que la gestion d’une banque n’a aucune commune mesure avec le poste de chef de gouvernement, tributaire d’une volonté politique sur commande recommandée. Si la gestion d’officines financières obéit à des connaissances certaines, particulières, approfondies et bien définies, gérer un gouvernement, c’en est une autre. Ne nous cache-t-on pas quelque chose ? La machine apparentée au socle de la démocratie s’emballe, au point qu’elle n’aura droit à aucune excuse possible, si demain, se dessineront des erreurs impensables, impardonnables pour son grade.
Comparaison n’est pas raison avec le poste d’un chef de gouvernement. Les réalités sont divergentes et les manœuvres sont étroites. Un peu de retenue et d’humilité ! Arrêtons le formatage des consciences et le charivari enjoliveur, idyllique ! Stop ! Trop d’espoir tue l’espoir ! Nous avons connu un dilettantisme débridé, trop loquace au départ, mais qui n’a abouti qu’à un déchantement laborieux. Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué, n’est-ce pas ! Rien n’est gagné d’avance. !
Les discours mesurés, lénifiants, mielleux et courtois par le poids des mots bien choisis, n’ont aucune prise réelle sur les citoyens libres que nous sommes, encore moins, à un angélisme absolu, tant s’en faut, tant que les preuves matérielles ne seront pas fournies. Le péril présidentiel de l’école de la sottise est dans nos esprits bien éveillés. Soyons sur nos gardes, si nous ne voulons pas encourir des désillusions grotesques aussi rocambolesques que celles nous que nous avions subies, hier. Cette descente aux enfers reste ancrée, pour longtemps dans nos mémoires fertiles. Si la réduction du nombre de ministres à 25 sera respectée, essentielle, assure Abdoul Mbaye, la bonne gouvernance des valeurs républicaines est la seule qui vaille devant l’éternel. C’est ce qui compte pour nous. L’art de la stratégie de la Com ne peut nous emberlificoter ! Tenons-nous le pour dit !
Place désormais aux nombreuses interrogations justes et équitables à la mesure des dégâts antérieurs, des leurres d’hier.
Seuls les actes tangibles priment sur tout le reste. Prudence et vigilance ! ce n’est qu’à prisme et à ce prisme là, que nous pourrions prendre comme de l’argent comptant, ce que nous appelons la rupture effective, active des adeptes du recul des biceps excellant dans la roublardise indigne, déboulonnée tranquillement par le vaillant peuple, plus fort, qui a eu le dernier des urnes parlantes. Croire pouvoir instrumentaliser tout un peuple en colère et le mettre en bouteille indéfiniment, relève d’une illusion monumentale. Car ce peuple pris comme un gueux, lorsqu’il réveillera, tôt ou tard, balayera dans sa trajectoire, d’un revers de main de tels esbroufeurs. Les amateurs de la voie obscure en savent sûrement quelque chose. « Léguétu kessé naxu tibëy »-la calebasse vide ne peut tromper la vigilance des chèvres ». Aussitôt que les discours suivent les faits promis, nous descendrons d’un degré, pour applaudir les chemins salutaires au bon endroit et à la bonne posture. A l’heure actuelle, nous nous interrogeons en toute légitimité sur ce qu’il est convenu d’appeler les soldats laissés en rade par l’alternance alternée de mars 2012.
Oui, nous avions raison, car non seulement Abdoul Mbaye, rallonge le nombre de ministres initialement annoncé à 25, passe à 30, comme si rien n’était, mais il est aussi impliqué fortement dans des conflits d’intérêts manifestement établis, puisqu’il est actionnaire de la société minière Sored-mines SA, pour couronner le tout, il est mis en cause dans la fortune d’Hissène Habré , ancien président de la république du Tchad.
Le combat continue !
Ahmadou Diop
Macky n’est pas à la hauteur !
En s’attaquant de maniere aussi bestiale au PM, vous vous attaquez a l’Etat du Senegal. Car c’est bien votre pays, le Senegal, qui a autorise que cet argent soit vire dans les banques Seneglaises. Cet argent a donc servi a financer des commercants Senegalais, des industriels Senegalais , des paysans Senegalais(campagnes africoles),des institutions scolaires et universitaires par le biais de l’Etat du Senegal.Vous osez parler d’ethique?
Merci Aminata. On comprend pas ce Macky SALL qui pense déjà aux élections de 2017 ou 2019 et qui dans tout ce qu’il fait est politique. Il nomme à des postes tous ceux qui sont susceptibles de le gener dans le chemin de sa réelection au détriment des ses frères de parti qu’il préfère sacrifier (Mbaye NDIAYE, ABC, Aly Coto NDIAYE, Mor NGOM etc.) IL n’est pas un fidèle compagnon. Quand au procureur de la cour de l’enrichissement illicite, nous lui rappelons que la justice ne fait pas de différence entre un voleur de millions et de milliards. Un voleur reste un voleur donc sa réponse concernant Aminata NIANE lors de sa conférence de presse n’est pas rassurante. Combiens de citoyens sénégalais dorment à Rebeus ou dans les autres prisons sénégalaises pour avoir volé des biens évalués à 50 000 ou même moins. La justice condamne l’acte et non la valeur. Nous pensons sincèrement que votre travail est déjà détourné de son objectif et vous serez réduit à traquer les détracteurs de l’actuel régime d’où l’impression que les Sénégalais ont c’est à dire que seuls les dignitaires de l’ancien régime sont poursuivis et les autres n’ont alors qu’ils ont tous goûté à la sauce wadienne à commencer par Macky SALL qui avant l’alternance occupé un appartement à Grand Médine.