hôte (0-0) et au Maroc (1-1), voilà que les Requins bleus ont digéré les Palancas negras (antilopes noires) de l’Angola, pour se frayer avec gourmandise un passage dans le top 8 continental !
Et ils ont ménagé le suspense, puisqu’ils ont attendu les dix dernières minutes du match pour marquer les deux buts qui ont fait passer l’horizon du quart de doux fantasme à désir assouvi, sur une tête à bout portant de Fernando Varela dans un cafouillage (81e) puis une frappe puissante de Heldon à la suite d’un renvoi de la défense angolaise (90e+1).
Heldon le héros
Pourtant, le Cap-Vert avait baissé d’un ton par rapport à ses deux premières sorties. De manière significative, Platini et Mendes, les deux hommes forts des premiers matches, se noyaient dans l’anonymat.
Le joueur à nom de gloire française, qui avait inscrit le premier but de l’histoire de son pays dans une CAN, contre le Maroc, a d’ailleurs été remplacé au retour des vestiaires. Par Heldon, qui prenait donc à son tour les habits de sauveur.
Le double sauvetage sur sa ligne de l’Angolais Diniz (48e) avait auparavant sans doute provoqué la plus grosse sensation du côté de Praia, la capitale cap-verdienne qui n’aura pu guère pu frissonner davantage, sauf si l’on compte cette tête de Tavares à ras du poteau (36e) et ce tir de Babanco bien sorti par Lama (41e).
Les îliens ont été surpris d’entrée par des Angolais plus entreprenants dans le jeu que lors de leurs deux premiers matches, notamment grâce à l’électrisant Djalma, enfin titularisé après s’être rétabli d’une blessure.
Mais l’engagement des Palancas negras (antilopes noires), auteurs finalement d’un piètre tournoi (un nul et deux défaites), ne débouchait que rarement sur des occasions nettes.
Les hommes de l’Uruguayen Gustavo Ferrin ont même eu un maximum de réussite au cours de la première période: aucun tir, un but. Car marqué contre son camp par le capitaine cap-verdien Nando Neves, sous la pression de Mateus et à la réception d’un centre d’Amaro (33e).
Oui, les trois buts étaient cap-verdiens ce dimanche. L’exploit aussi.