Un militaire français est mort au combat samedi dans le nord du Mali, a annoncé la présidence de la République, ce qui porte à trois le bilan des Français tués depuis le début de l’offensive déclenchée le 11 janvier
« Le président de la République a appris avec une grande tristesse la mort au combat hier soir dans le nord du Mali d’un soldat du 1er régiment de chasseurs parachutistes de Pamiers », dans l’Ariège, déclare l’Elysée dans un communiqué.« Le chef de l’Etat exprime son profond respect pour le sacrifice de ce jeune soldat ».
Le caporal Cédric Charenton a été mortellement touché par un tir ennemi lors des combats menés hier dans le massif de l’Adrar, précise le ministère de la défense, dans un communiqué. « C’est hier vers 18 heures, alors que sa section montait à l’assaut d’une position ennemie au cœur du sanctuaire des terroristes, que notre soldat a été tué par des groupes armés lors d’un violent accrochage. »
Cédric Charenton était engagé depuis le 25 janvier sur le territoire malien. Engagé depuis moins de quatre ans dans l’Armée de terre, il avait participé dans le passé à des missions en Nouvelle-Calédonie, en Afghanistan et au Gabon, indique le ministère de la Défense.
Selon l’état-major des armées, « au moins une quinzaine » de combattants islamistes ont été « neutralisés » au cours des opérations conduites samedi par les forces françaises qui ont coûté la vie au parachutiste français.
« Dans ces circonstances particulièrement tragiques, le premier ministre tient à affirmer que la France est déterminée à tenir ses engagements et à poursuivre ses actions aux côtés du peuple malien et des contingents africains », indique le communiqué de Matignon, dans un communiqué.
Deux autres militaires français ont déjà trouvé la mort au Mali où l’opération « Serval » a débuté le 11 janvier. Le 19 février, le sergent-chef Harold Vormezeele, un légionnaire du 2e Régiment étranger de parachutistes avait été tué lors d' »un accrochage sérieux » dans le nord du pays au cours duquel il y a aussi eu « plusieurs morts » dans le camp des « terroristes ».
Le 11 janvier, le lieutenant Damien Boiteux du 4e régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Pau avait été mortellement blessé dans la région de Sévaré, dès les premières heures de l’intervention française contre les groupes islamistes armés.
UN SOUTIEN EN BAISSE
Le soutien des Français à l’intervention militaire au Mali s’érode, cédant 13 points en trois semaines, selon un sondage Ifop pour Atlantico publié samedi. Selon cette étude publiée près de deux mois après le début de l’opération Serval lancée le 11 janvier, 60 % des personnes interrogées se disent favorables à l’intervention militaire française menée aux côtés des forces maliennes. A titre de comparaison, ils étaient 73 % début février après la visite de François Hollande au Mali et le succès rapide enregistré par les forces françaises sur le terrain, à Gao et Tombouctou notamment.
A la mi-janvier, au début de l’opération, 63 % des Français approuvaient l’intervention, selon un sondage Ifop réalisé les 12 et 13 janvier. Ils étaient 65 % quelques jours plus tard selon une étude du même institut de sondage réalisée les 17 et 18 janvier. Le sondage publié samedi a été réalisé du 17 février au 1er mars en ligne auprès d’un échantillon de 1 151 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.