XALIMANEWS: (APS ) Le groupe de recherche sur les expressions culturelles contemporaines (GRE2C) de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) a annoncé à l’APS vouloir organiser une “journée d’étude” de l’œuvre artistique de la chanteuse sénégalaise Adja Kiné Lam, samedi 29 juin à 9 heures, à la FASTEF, à Dakar.
La rencontre se tiendra dans l’amphithéâtre Kocc-Barma-Faal de la FASTEF, la faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation, un démembrement de l’UCAD.
“Adja Kiné Lam ou l’enracinement et l’ouverture dans la musique tradi-moderne : pédagogie du beau et didactique du bien” est le thème de la “journée d’étude”.
La rencontre sera présidée par le secrétaire d’État à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine, Bacary Sarr, selon Mamadou Dramé, enseignant à la FASTEF et membre du comité scientifique de l’événement.
“Cette [manifestation] va permettre d’analyser les dimensions de la production musicale d’Adja Kiné Lam, considérée comme la première femme à diriger un orchestre moderne au Sénégal”, affirme un document des organisateurs.
Adja Kiné Lam, passée par plusieurs ballets, dont celui du Théâtre national Daniel-Sorano de Dakar, a associé la musique moderne à la musique traditionnelle.
Kiné Lam Mame Bamba – son surnom – a entamé sa carrière artistique par le théâtre.
En 1975, les fans de musique découvrent sa voix avec le titre “Mame Bamba”, qu’elle chante au stade Iba-Mar-Diop de Dakar, à l’occasion d’un concours musical.
Elle entame en 1977 une carrière musicale et intègre, l’année suivante, la Compagnie du Théâtre national Daniel-Sorano.
Avec son premier album, “Dogo”, qui porte le nom de son défunt mari, elle dévoile ses talents en matière de musique moderne, après avoir consacré ses débuts à une musique purement traditionnelle, accompagnée d’instruments comme le tam-tam ou la xalam.
Aidée de son mari, le guitariste et chef d’orchestre Cheikh Tidiane Tall, Adja Kiné Lam crée en 1989 le groupe “Kaggu” (la bibliothèque).
“Les aspects sociodiscursifs du répertoire de Kiné Lam”
Selon Mamadou Dramé, le “dialogue inaugural” de la “journée d’étude” aura lieu entre les professeurs Amadou Sow, enseignant à la FASTEF, et Kalidou Sy, de l’unité de formation et de recherche en lettres et sciences humaines de l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord).
MM. Sow et Sy vont discuter du sous-thème : “Autour de la musique comme outil didactique et pédagogique”.
Trois panels vont se tenir lors de la “journée d’étude”, en présence de plusieurs enseignants-chercheurs.
“L’œuvre de Kiné Lam : une pédagogie du bien”, et “les aspects sociodiscursifs du répertoire de Kiné Lam” sont les sous-thèmes des panels.
Le comité scientifique de l’événement compte 21 universitaires du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal.
Des enseignants des universités Gaston-Berger, Cheikh-Anta-Diop et Assane-Seck de Ziguinchor (sud) en sont membres.
Cette troisième “journée d’étude” consacrée à Adja Kiné Lam succède à celles dédiées à l’œuvre de Thione Seck (1955-2021) en 2019 et à la carrière de Baaba Maal en 2023.
Le laboratoire de recherche sur les systèmes éducatifs de la FASTEF, le département de linguistique et des sciences du langage, le laboratoire de littératures et de civilisations africaines de l’IFAN Cheikh Anta-Diop et plusieurs écoles doctorales de l’UCAD prennent part à l’organisation de cette manifestation.
APS