Quarante ans après sa mort, une plaque commémorative va être apposée dans la cellule où est mort Omar Blondin Diop, à Gorée. La famille de l’ardent nationaliste qui s’est opposé au néocolonialisme français et au régime du Président Senghor, en a reçu l’autorisation.
Le devoir de mémoire vis-à-vis d’Omar Diop Blondin sera en ce quarantième anniversaire marqué par l’apposition d’une plaque dans la cellule où est il décédé à Gorée.
« Ce que nous avons obtenu du gouvernement sénégalais, en la personne du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, c’est l’autorisation d’apposer une plaque commémorative dans la cellule où Omar à trouvé la mort, dans la nuit du 10 au 11 mai 1973 », a annoncé Dr Dialo Blondin Diop, jeune frère de feu Omar Diop.
Le 11 mai 1973, Omar Diop mourait dans sa cellule de la prison de l’île de Gorée. Il avait été incarcéré pour « activités subversives » par le régime du Président Senghor. La thèse officielle du suicide est balayée par la famille Blondin qui parle d’assassinat. Quarante plus tard, ce 11 mai 2013, le voile n’est toujours pas levé sur ce décès d’un fils sur lequel le pays portait une réelle espérance.
« Pour nous, la lumière sur les circonstances de cette mort en détention politique de l’aîné de notre famille, devra tôt où tard jaillir. Mais le message de mon père, à chaud, au moment du décès, disait bien : ‘’toute la lumière sera faite sur les conditions de cette tragédie, c’est le plus élémentaire des devoirs que j’ai vis-à-vis de mon fils’’. Quant à nous, nous héritons de ce devoir et c’est le plus élémentaire des devoirs que nous ayons vis-à-vis de la mémoire de notre frère », dira à ce sujet Dialo Diop.
Il faut ajouter qu’un forum est organisé aujourd’hui à l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad II), pour porter des témoignages sur celui qui était considéré comme un guide révolutionnaire ayant émergé de la bourrasque de Mai 1968, qui était rentré au pays pour porter le flambeau de la lutte.
