Mamoudou Barry, un universitaire guinéen de 31 ans, avait été victime d’une agression raciste le 19 juillet près de Rouen.
La dépouille de l’enseignant guinéen victime il y a deux semaines d’une agression « raciste » à Rouen , a été rapatriée samedi soir à Conakry, en vue de l’inhumation lundi, selon un journaliste de l’AFP.
Le corps de Mamoudou Barry, 31 ans, est arrivé à l’aéroport de Conakry à bord d’un vol régulier parti de l’aéroport Charles de Gaulle, à Paris. Il a été accueilli par des dizaines de parents et proches du défunt, dont plusieurs femmes en pleurs.
Les ministres guinéens des Affaires étrangères et de la Jeunesse, Mamadi Touré et Mouctar Diallo, et un représentant de l’ambassade de France à Conakry étaient également présents.
Condoléances de Macron
« Le gouvernement guinéen suit de très près l’évolution de l’enquête pour élucider le mobile de ce crime odieux. Nous sommes convaincus que justice sera rendue car les crimes racistes ne peuvent être tolérés », a déclaré le chef de la diplomatie guinéenne. À la suite de l’agression de Mamoudou Barry, un homme a été interpellé et hospitalisé en raison de problèmes psychiatriques.
Le représentant de l’ambassade de France, Fabien Talon, a dit être porteur d’une lettre de condoléances du président français Emmanuel Macron à son homologue guinéen, Alpha Condé, et au peuple de Guinée.
Inhumation lundi à 300 km de Conakry
Une cérémonie est prévue ce dimanche matin à l’université publique Sonfonia de Conakry, où Mamoudou Barry a fait une partie de ses études. Ses collègues universitaires et amis doivent prononcer des témoignages sur sa vie.
Le cortège funèbre doit ensuite quitter Conakry dimanche soir pour la ville de Mamou, à 300 km de la capitale, où est prévue la prière mortuaire lundi, suivie de l’inhumation à Bolaro, village natal du défunt, à une trentaine de km plus loin.
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Mamoudou Barry, père d’un enfant de deux ans, est mort des suites de ses blessures après avoir été roué de coups dans la rue, le 19 juillet, lors d’une agression qualifiée de « raciste » par ses proches à Canteleu, dans la banlieue de Rouen. Il avait soutenu une thèse de droit sur les « Politiques fiscales et douanières en matière d’investissements étrangers en Afrique francophone » le 27 juin dernier à Rouen.