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Université Dakar Bourguiba : Le retard des bourses et la formation des scientifiques instaurent le malaise

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Privés de leurs bourses d’études, et peu édifiés sur les perspectives de carrière, les étudiants en sciences et technologies de l’Université Dakar Bourguiba (Udb) menacent d’arrêter la formation enseignement.

‘Au moment où l’école sénégalaise traverse une crise dans le domaine des mathématiques, des étudiants prêts à relever le défi se voient sacrifiés par la politique de l’Etat’. C’est le cri du cœur lancé par les étudiants boursiers en sciences et technologies de l’Université Dakar Bourguiba (Udb) hier lors de leur rencontre avec la presse. Admis à suivre des cours en sciences techniques à l’Udb, accompagnés par une bourse entière en vue de leur facilité le cursus, les étudiants concernés se disent piégés par l’Etat.

En effet, après sept mois de formation, les bourses tardent à être payées. Et au-delà de cette question des bourses, les 80 étudiants concernés viennent d’être informés qu’après leur formation, ils seront mis à la disposition de l’Etat pour une durée de 10 ans. Alors que, souligne le président du collectif des étudiants boursiers de l’Udb, Mamadou Diarra, ‘il n’a jamais été question d’offrir de force nos services à l’Etat’. ‘Les autorités veulent nous priver du droit de choisir notre plan de carrière’, déclarent les étudiants.

Pour Mamadou Diarra, cette démarche est inadmissible, d’autant plus qu’il n’a pas été mentionné dans le dossier de candidature. ‘L’Etat nous avait promis, en plus des bourses entières, d’avoir la possibilité de poursuivre notre formation soit en Chine ou en Inde’, explique-t-il. Toutefois, Mamadou Diarra soutient que, ’les étudiants ne sont pas prêts à se plier sur ces décisions qui ont été prises sans leurs consentements’. Car, argue-t-il, ‘nous n’allons pas admettre que des décisions qui nous concernent directement soient prises par les autorités. Qui, de surcroît, n’ont pas tenu leurs promesses de nous permettre d’évoluer dans de bonnes conditions d’apprentissage’. ‘Nous évoluons dans des conditions difficiles et ténébreuses’, dénonce Mamadou Diarra. Le pire dans cette histoire, poursuit-il, est que ‘la plupart les étudiants sont issus de la banlieue et ne logent pas à l’université. Ainsi, ils ont du mal à rejoindre leurs domiciles’.

Dépités par cette situation, les étudiants menacent d’arrêter définitivement de suivre la formation, si l’Etat ne trouve pas de solution idoine à leur situation. ‘Si l’Etat ne peut pas nous prendre en charge, il n’a qu’à prendre ses dispositions pour que nous retournions au niveau de l’Université Cheikh Anta Diop, afin que nous puissions terminer l’année académique’, déclare Mamadou Diarra. Car, selon le président du collectif, les étudiants ne sont pas prêts à aller vers une année blanche.

Pour rappel, ces étudiants ont accédé à l’Université Dakar Bourguiba grâce à un partenariat entre l’Etat est ladite université qui offrait aux nouveaux bacheliers intéressés, 200 places pour une formation dans sa toute nouvelle filière (Ufr) : Sciences et Technologies. Après qu’une étude sélective de dossier fut opérée par la direction de l’Enseignement supérieur, à l’époque dirigée par Momar Dieng. A l’issue de cette analyse, 80 candidats ont été retenus pour suivre la formation. Et ces derniers devraient bénéficier d’une bourse entière en guise de mesure d’accompagnement.

Paule Kadja TRAORE

walf.sn

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