XALIMANEWS : L’intersyndicale du personnel administratif, technique et de service (PATS) de l’Université de Thiès a décidé mercredi à l’issue d’une assemblée générale, d’observer 48 heures de grève pour fustiger le ‘’manque de respect’’ et le ‘’recul’’ des acquis dont elle estime être victime.
‘’Depuis 2017, avec la venue de Madame le Recteur, nous avons noté un recul’’, a soutenu Hyacinthe Sène, coordonnateur de l’intersyndicale du personnel administratif, technique et de service (PATS) de l’Université de Thiès.
Il s’adressait à la presse au terme d’une assemblée générale devant le rectorat de l’Université de Thiès.
M. Sène qui est aussi secrétaire général du Syndicat des travailleurs des établissements scolaires et universitaires de l’Université de Thiès (STECI), a relevé qu’au niveau national, les PATS avaient travaillé avec l’ancien ministre de l’enseignement supérieur, Mary Teuw Niane à l’harmonisation du traitement de tous les travailleurs de même fonction.
Ratifié à Saly, cet accord avait connu un début d’application en janvier dernier.
‘’Il se trouve qu’à l’Université de Thiès, on ne respecte pas ce protocole’’, a noté le syndicaliste. Il a évoqué le cas d’une comptable qui s’est vu priver la prime annuelle de budget, allouée à toute personne qui travaille sur le budget, pour n’avoir pas accompli une heure supplémentaire.
L’alignement des informaticiens à l’université de Thiès, les primes de fonction, les heures supplémentaires ont été refusés, ‘’faute de budget’’, a-t-il poursuivi.
Le budget de l’université est englouti pour l’essentiel par les frais de loyer, alors que les chantiers de construction des locaux ‘’traînent depuis cinq ans’’, a regretté le syndicaliste.
L’intersyndicale déplore aussi le fait que des personnes cumulant trois postes de responsabilité, ne se voient octroyer qu’une seule indemnité, sous le même prétexte des contraintes de budget.
Parmi le PATS, il y a des contractuels qui ont vu leur contrat renouvelé trois fois, alors que le droit du travail prévoit qu’après deux contrats, la personne soit embauchée.
L’intersyndicale préconise que des contractuels soient embauchés et se voient confier les postes cumulés par ailleurs, d’autant plus que certains d’entre eux risquent d’être frappés sous peu par la limite de l’âge d’entrer dans la fonction publique.
‘’Qu’on aille chercher le budget et qu’on les embauche’’, a martelé M. Sène, qui ajoute que l’intersyndicale ‘’exige’’ les personnes ‘’qui font le travail 365 jours sur 365 soient nommées à ces postes’’, en attendant l’élaboration d’un nouvel organigramme. Celui qui a été proposé au conseil d’administration avait été rejeté, parce que jugé ‘’incomplet’’, a-t-il dit.
L’intersyndicale tient à souligner que le personnel administratif, technique et de service contrairement à la considération de ‘’personnel inférieur’’ qui lui est attribuée, est déterminante dans la ‘’montée en puissance’’ l’Université de Thiès.
‘’Même le technicien de surface’’ est important, a-t-il dit.
Concernant la réponse qui leur est servie selon laquelle ‘’c’’est l’enseignement qui prime’’, il invoque l’adage ‘’un esprit sain dans un corps sain’’, faisant allusion à la nécessité d’un environnement sain pour le déroulement des enseignements.
Les syndicalistes qualifient de ‘’manque de respect’’ le fait que le recteur les ait, selon eux, abandonnés mardi soir peu après le début de leurs négociations, pour disait-elle, aller répondre au ministre de l’Enseignement supérieur, alors qu’elle pouvait les avertir à temps.
Le PATS prévoit de reprendre le service vendredi, avant de se retrouver en assemblée général, lundi à 9 heures devant le rectorat de l’Université de Thiès.
Ils examineront l’évolution de la situation, a laissé entendre Moussa Thiam, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs des universités et des centres d’œuvres (SATUC).
L’intersyndicale regroupe plus de 200 travailleurs, de l’université de Thiès, des écoles comme L’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA), de l’IUT, etc.