Après les événements survenus entre le 18 juin et le 17 juillet 2010, les sanctions sont tombées à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. La commission disciplinaire qui a statué le 29 juillet dernier vient en effet de décider l’exclusion perpétuelle de tous les établissements de l’université Gaston Berger de Saint-Louis de 4 étudiants impliqués dans ces événements qui ont perturbé le déroulement normal des examens.
Mamadou Bitèye, Birassy Guissé, Salimou Kébé et Balla Sène ne pourront pas terminer leur cursus à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Ils viennent, en effet, d’être exclus pour actes d’indiscipline. Ces faits qui leur ont valu cette sanction suprême datent du mois du mois de juin dernier. En raison de la participation de certains d’entre eux à une compétition sportive (Uassu), des étudiants de 2ème année de Deug de l’Unité de formation et de recherche (Ufr) de sciences appliquées et de technologie ont demandé, par l’intermédiaire de leurs quatre délégués, le report de l’évaluation programmée. Et selon le communiqué de presse, la date du 18 juin a finalement été retenue pour l’organisation du contrôle.
A sa grande surprise, l’administration recevra une autre demande du même groupe de délégués qui a formulé une autre demande de report motivée cette fois-ci par la participation de certains étudiants au concours de l’Ecole polytechnique de Thiès. Et cette fois-ci, ils se verront opposer un niet catégorique de l’administration. Refus qui sera motivé par les délais de correction et la proximité de la fin de l’année. Néanmoins, l’Ugb avait accepté d’organiser un contrôle de rattrapage pour les étudiants concernés par le concours de l’Ept et les a donc autorisés à s’absenter pour participer à ce concours national. Mais, le jour du contrôle, relate le texte, ‘le groupe de délégués a tenu une assemblée générale à la suite de la laquelle, ils ont décidé de ne pas laisser se dérouler le contrôle prévu. Ils ont envahi la salle où se déroulait l’évaluation pour s’opposer à l’organisation du devoir. Les quatre délégués ont, par la suite, demandé à l’Ufr/Sat de reprogrammer le contrôle le lundi suivant’, note le communiqué.
Prenant acte de cette décision de boycott par les étudiants d’une évaluation programmée à deux reprises, et considérant qu’il n’entrait pas dans les prérogatives des étudiants de décider de l’organisation d’un contrôle continu ou de celle d’un examen, l’Ufr/Sat avait entendu tirer les conséquences de cette position des étudiants. Ce, en maintenant le calendrier des examens préalablement défini et en organisant, pour les étudiants régulièrement autorisés à s’absenter pour participer au concours de l’Ept, une épreuve de remplacement. Un ‘coup de force’ que le groupe de délégués ne comptaient laisser prospérer. Ainsi, en réaction à cette décision, ils ont tenu, le lundi 05 juillet, jour de démarrage des examens à l’Ufr/Sat, une assemblée générale dans le même amphithéâtre C où devaient se dérouler les examens. Leurs camarades transférés à l’amphithéâtre B pour poursuivre le déroulement de l’examen, ils les ‘ont suivis et contraints d’évacuer la salle d’examen avant, par la suite, de se déplacer aux portes de l’amphithéâtre pour en interdire l’accès à ceux qui souhaitaient passer leur examen’.
Pis, fait remarquer le communiqué du rectorat de l’Ugb, en vue de faire revenir l’Ufr/Sat sur sa décision, les délégués ont menacé de saboter le déroulement de la 32ème session du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) que l’Université de Saint-Louis abritait du 12 au 17 juillet dernier. Il a fallu l’intervention des forces de sécurité pour les en dissuader. N’empêche, note le texte, ils ne se décourageront pas pour autant. En effet, souligne le communiqué, ‘les délégués, accompagnés d’une poignée d’étudiants, ont perturbé, parfois avec violence, le déroulement des examens dans les Ufr au point d’imposer la suspension des examens le vendredi 16 et le samedi 17 juillet 2010’.
Ainsi donc, constatant la gravité des faits, le Recteur, Président de l’Assemblée de l’Université, a enclenché une procédure disciplinaire qui a abouti à l’exclusion de ces quatre étudiants pour ‘manquement à la discipline académique’. Et cela, note le communiqué, ‘sans préjudice des sanctions pénales encourues par les auteurs d’actes d’indiscipline portant atteinte à l’intégrité physique des personnes, leur intégrité morale ou celle de leurs biens’.
Seyni DIOP
walf.sn