De concert, l’ONU et l’Union africaine (UA) ont condamné hier, mercredi 1er décembre, la « ségrégation » dont font l’objet certains pays d’Afrique australe depuis la découverte du variant Omicron en Afrique du Sud. Le président de la commission de l’UA était à l’ONU où il a rencontré le secrétaire général pour leur entretien annuel. Et c’est l’actualité qui a pris le pas sur leurs réflexions diplomatiques habituelles.
Antonio Guterres et Moussa Faki Mahamat se sont affichés ensemble dans l’indignation, en réaction aux fermetures de frontières annoncées ici et là. Le chef de l’ONU a martelé que l’Afrique était doublement « condamnée » dans cette pandémie, en n’ayant pas accès à suffisamment de vaccins d’abord, et en étant maintenant bloquée dans sa reprise économique. Il a eu des mots durs : « On a les instruments pour voyager en sécurité. Alors, utilisons ces instruments pour éviter ce genre… si vous me permettez de le dire ainsi… d’apartheid du voyage ! »
Cette injustice, cette ségrégation non justifiée, le président de la commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat les a déplorées également. D’autant que ces restrictions tombent en ce moment d’été et de fêtes de fin d’année, synonymes de reprise touristique et économique. « Il a été révélé que ce virus-là existait dans un ou deux pays européens bien avant les révélations faites par l’Afrique du Sud », a notamment indiqué le président de la commission de l’Union africaine.
Et Moussa Faki Mahamat a expliqué que son organisation, l’ONU, l’OMS et le CDC Afrique font tout pour faire comprendre à ces États que, scientifiquement, ces restrictions ne sont pas justifiées, en espérant qu’ils les lèvent rapidement.