En France, une équipe de chercheurs en biologie et génétique a fait un pas en vue d’un nouveau traitement anti-paludisme grâce à leurs travaux publiés, ce mercredi, dans la revue Nature Communications. Leurs résultats sont d’autant plus importants qu’en Asie du Sud-Est, un parasite résistant aux derniers traitements efficaces jusque-là se développe, mettant un coup de frein à la lutte contre la maladie.
Le paludisme est contracté à partir du moment où le parasite est transmis dans la peau par la piqûre d’un moustique. Via le sang, il arrive au foie, dont il occupe les cellules pour se multiplier. De là, il va ressortir pour infecter les globules rouges du sang. C’est ce cycle qui est responsable des fortes fièvres causées par le paludisme.
Les scientifiques connaissaient déjà l’existence d’une protéine nommée SUB-1. Une protéine qui permet au parasite de s’échapper de sa cellule pour en atteindre d’autres. Cette fois, c’est la structure de SUB-1 qu’ils sont parvenus à établir.
« Si on bloque définitivement SUB-1, les parasites ne pourront plus sortir et ils vont mourir. Pour cela, nous avions besoin de déterminer la structure tridimensionnelle de SUB-1 et c’est ce que nous avons obtenu dans cette publication. Cela nous donne l’organisation très précise [de la protéine]. Cela va être d’une aide très précieuse pour améliorer les composés chimiques qui ont pour but de bloquer [son] activité », détaille Jean-Christophe Barale, responsable du groupe de recherche à l’Institut Pasteur.
Une avancée importante pour aider à la synthèse chimique de molécules qui constitueront peut-être un nouveau traitement contre le paludisme. Chaque année, sur 220 millions de personnes infectées par la maladie, 600 000 en meurent.
Rfi