Le président de la République, Macky Sall, a invité lundi ses compatriotes musulmans sénégalais à tolérer le désaccord de divers segments de la communauté musulmane dans la célébration de l’Aïd al-Fitr (Korité), résultant, selon lui, de la « liberté de foi » de chaque individu.
‘’Il faut l’accepter, c’est le résultat de la liberté de foi de chaque individu, chaque communauté. L’essentiel, certains ont prié hier, aujourd’hui, d’autres ont prié avant-hier. L’essentiel Dieu sait qui a la vérité, Dieu est miséricorde’’, a-t-il dit dit après la prière à la Grande mosquée de Dakar.
Le nouveau président sénégalais Macky Sall a prié dans ce lieu de culte, renouvelant une tradition républicaine délaissée par son prédécesseur, Me Abdoulaye Wade. Celui-ci préférait celle Masalikul Jinân, avec la confrérie mouride, dont il se réclame.
Ayant à ses côtés son Premier ministre, Abdoul Mbaye, et le ministre de l’Intérieur, Mbaye Ndiaye, le président Sall s’exprimait après avoir accompli la prière et écouté le sermon de l’imam Pape Alioune Moussa Samb (Grande mosquée de Dakar).
La majorité des musulmans sénégalais ont célébré lundi dans les différents lieux de culte du pays à la prière de la Korité, marquant la fin du mois sacré du ramadan célébrée dans la désunion.
Une partie de la communauté musulmane du Sénégal a célébré samedi la Korité. Une autre partie l’a célébrée dimanche.
Macky Sall a regretté la célébration disparate de la fête, tout en soulignant que la foi est un domaine privé.
‘’La constitution garantit à chaque individu dans la liberté dans ces croissances. C’est une matière où l’Etat ne peut pas décréter, sauf si les chefs religieux, les confréries et les grands imams donnent à l’Etat ce pouvoir’’, a souligné Macky Sall.
Selon lui, l’essentiel est que les cœurs des Sénégalais soient ‘’unis’’.
Il a prié pour un ‘’hivernage pluvieuse et abondants, mais non destructeur’’ afin d’obtenir des récoltes meilleures pour la prospérité du Sénégal.
Sur cette même lancée, il a souhaité les meilleurs vœux pour la prospérité à la communauté nationale, le retour de la paix en Casamance et la concorde nationale.
