MARSEILLE (AFP) – Rod Fanni à nouveau exclu, deux points cédés dans les arrêts de jeu et un écart qui se creuse avec le peloton de tête: en concédant le nul (1-1) samedi à Valenciennes, Marseille a certes fait preuve de courage à 10 contre 11 mais ne s’est pas rassuré avant son match de C1.
Rod Fanni doit se sentir maudit. Exclu en toute fin de match sur le terrain de l’Olympiakos lors de la première journée de Ligue des champions, le défenseur a récidivé samedi, récoltant directement un rouge pour un coup de tête à son adversaire et ami d’enfance Foued Kadir.
Le pénalty était certes arrêté par un Steve Mandanda de nouveau décisif, mais Marseille, à la recherche de la vérité en ce début de saison, n’avait pas besoin de ce coup du sort.
Jusque là, tout allait pourtant bien, après une ouverture du score de Souleymane Diawara, auteur d’un véritable geste d’attaquant. Mais à force de subir les Olympiens ont fini par craquer et laisser échapper deux points qui compteront énormément à l’heure du décompte final.
« Même si on aurait pu encaisser le but plus tôt, lorsqu’on tient un résultat jusqu’à la 92e minute, se faire égaliser comme ça, ça fait très mal par rapport aux efforts accomplis », a commenté Didier Deschamps.
« Le résultat, je ne saurais le qualifier de logique, car prendre un but à dix secondes de la fin, c’est vraiment rageant », a réagi de son côté Fanni.
Le défenseur olympien, suspendu mercredi contre Dortmund pour la 2e journée de Ligue des champions, sera également automatiquement suspendu pour la réception de Brest le 2 octobre. Valbuena et Azpilicueta seront eux suspendus, pour trois cartons jaunes, pour le déplacement le 15 octobre à Toulouse pour la 10e journée.
Fanni, qui avait déjà concédé un penalty à Lille (2-3) pour une faute sur Eden Hazard, est-il le révélateur des doutes et du manque de sérénité de cet OM sous la pression permanente du résultat depuis son début de championnat à l’envers ?
Si la victoire (2-0) mercredi contre une très faible équipe d’Evian/Thonon, réduite à dix, avait été très (trop ?) facile, le déplacement dans le Nord risque de fait de soulever plus de questions qu’il n’apporte de réponses, tant le rendement de certains, dont Alou Diarra, a encore paru insuffisant.
De plus, la fatigue d’une seconde période à dix, qui s’ajoute à une série de matches très rapprochés, pourrait peser contre Dortmund.
Au-delà de la déception de céder deux points pour quelques secondes, le buteur d’un soir, Diawara, qui n’avait plus marqué depuis avril 2010 (4-1 contre Nice), a préféré positiver: « Ce soir on a retrouvé cette solidarité qui nous faisait défaut depuis le début de la saison (…) Mathématiquement ce point ne nous arrange pas, mais ce soir il ne faut retenir que les choses positives ».
Deschamps lui s’est dit satisfait de « Steve (Mandanda) bien sûr, mais aussi de notre détermination, notre enthousiasme », avant de rappeler l’impératif, « récupérer pour le match de mercredi, (car) le foot c’est ça aussi ».
Une récupération qui a commencé dimanche matin à la Commanderie où les titulaires de la veille ont couru, sous le soleil, sous les ordres du préparateur physique Antonio Pintus. Avant une nouvelle semaine très chargée.