Le mot d’ordre de grève de 24 heures déclenché hier jeudi par l’Intersyndicale des travailleurs de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel) faisant suite à la décision de l’Etat de surtaxer les appels entrants, a été massivement bien suivi dans la région de Dakar et à l’intérieur du pays. C’est du moins ce qu’a indiqué hier jeudi en fin de journée le Secrétaire général de l’Intersyndicale des travailleurs de la dite société qui a également révélé qu’en plus des appels entrants, les tarifs des appels sortants du Sénégal connaissent une hausse de 46 % dans 12 pays d’Afrique depuis le 17 octobre dernier.
Le Secrétaire général de l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel, faisant le bilan de la journée bras croisés d’hier, se dit totalement satisfait hier du mot d’ordre de grève de 24 heures déclenché par son cartel syndical et qui a été largement suivi sur l’ensemble du territoire national. Faisant l’analyse de la situation qui prévaut de façon générale dans le secteur Mohamed Aïdara Diop a révélé qu’au-delà de l’augmentation de 60 % des appels téléphoniques venants de l’extérieur du Sénégal que l’Intersyndicale dénonce, les tarifs des appels sortants du Sénégal connaissent également une hausse de 46 % depuis le 17 octobre dernier.
C’est dire en d’autres termes que 60 % du trafic sortant du Sénégal en direction d’une douzaine de pays connaissent une hausse tarifaire de l’ordre 46 % à en croire le leader syndical de l’Intersyndicale de la Sonatel. Une augmentation nouvelle du trafic sortant du pays qui aggrave les préoccupations des travailleurs de la SONATEL. C’est pourquoi ils décident de manifester leur colère contre la volonté des autorités. Ils ont déserté tous hier jeudi leurs bureaux dans les différents services et agences de la Société. Et le leader de l’Intersyndicale dit être de marbre face à la position des Associations de consommateurs qu’il qualifie de gens qui n’ont rien compris.
Car, dit-il, au lieu d’enquêter sur ces appels sortants du Sénégal ils tentent d’attaquer les travailleurs de la Sonatel et non l’Etat qui soutient que cette augmentation est due aux opérateurs de l’étranger. Mais en tout état de cause les travailleurs de la Sonatel disent que cette mesure ne passera pas. Le leader de l’Intersyndicale promet d’ailleurs qu’ils vont aller jusqu’au bout de leur logique pour obliger l’Etat à faire marche arrière.
Le patron de l’Intersyndicale regrette également le fait d’avoir constaté que le Sénégal est un des pays où la communication coûte chère. Cela risque, dit-il, d’avoir des conséquences graves sur le fonctionnement de notre système de communication. Déjà, a dit M Aidara, certaines informations font état qu’en France et dans d’autres pays des consignes sont en train d’être données pour ne plus appeler au Sénégal que sur Skipper.
