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[Video] Lycée moderne de Dakar : Les élèves rasent le mur de Kalidou Diallo

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Par la résolution de démolir le mur érigé par des promoteurs immobiliers italiens dans l’espace qui leur est réservé, les élèves du lycée moderne de Dakar affichent leur volonté de dire non à l’’arbitraire instauré jusque-là par le ministre de tutelle, Kalidou Diallo’.

Les élèves du Lycée moderne de Dakar, un établissement situé en face du stade Léopold Sédar Senghor, se sont fait justice eux-mêmes. Réclamant en vain des autorités la démolition d’un mur qui déleste leur établissement d’un espace de 8000 m2 au profit de la société immobilière Mixta Sénégal, ces lycéens ont tout simplement démoli, hier matin, un pan entier de cet édifice. Pourtant, au départ, il ne s’agissait que d’une simple manifestation d’élèves appuyés par leurs professeurs et leurs parents pour réclamer la démolition de ce mur et la restitution du terrain qui appartiendrait au lycée. Mais la manifestation va vite dégénérer. Et les élèves s’en sont pris au mur dont ils ont détruit un pan entier.
‘C’est le mutisme de l’Etat face au différend qui oppose l’école à l’entreprise Mixta Sénégal qui est à l’origine de cette manifestation. Les élèves sont révoltés par ce mur qui empiète sur le domaine foncier de l’établissement’, déclare un professeur d’anglais. Et un élève de renchérir : ‘Nous pensons que personne n’a le droit de construire sur un terrain qui appartient à autrui. Nous sommes dans notre droit, car le terrain appartient à l’établissement et nous sommes décidés à le reprendre’. Certaines sources au niveau de cet établissement affirment que c’est un arrêté du ministre de l’Enseignement préscolaire, de l’Elémentaire, du Moyen secondaire et des Langues nationales, Kalidou Diallo, qui a autorisé à la société immobilière Mixta Sénégal à construire ce mur qui lui donne une voie de desserte pour la cité Résidence de la paix.

Outre la démolition du mur, les élèves, les professeurs et les parents d’élèves s’insurgent également contre la délocalisation des classes de sixième vers une école primaire, située à l’unité 26 des Parcelles assainies. Les manifestants considèrent cette mesure comme un frein à l’épanouissement de ces élèves. ‘Le fait de transférer brusquement un enfant de onze ou douze ans, qui a déjà entamé ses études dans un autre établissement, peut le perturber’, souligne un parent d’élève. Il ajoute que ce transfert d’élèves s’est fait sans l’assentiment des intéressés.

Charles Gaïky DIENE

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