Le Roi de la Sappe congolaise, c’est Papa Wemba lui-même, ainsi que nous le révèle ce reportage effectué à Kinshasa par les équipes d’AFRIK.TV.
La Sappe, véritable way of life du Congo, vrai style de vie en même temps que mode et culture d’un peuple, la Sappe a parmi ses premiers fidèles le Roi chanteur Papa Wemba… Reportage de l’équipe d’AFRIK.TV à Kinshasa…
Suis pas un friand de cette mode vestimentaire mais suis en revanche follement amoureux de la musiquedu Congo-Zaire.Surtout celle des precurseurs de la Rumba, tels Grand Kalle chantant Indépendance chacha, Mokolo na kokufua et Ndzalé de Tabu Ley, Chérie Kamikaze de Youlou Mabiala ou Mario de Franco.Dans ces chansons, l’on privilegiait le texte et non le « chauffé » (moment où les paroles cèdent la place au rythme, et où les cavaliers sont censés se séparer pour une démonstration de la danse du moment). Ainsi en était-il des chansons du Tout Puissant OK Jazz de Luambo Makiadi alias Franco (Mario, Liberté, Boma Nga na boma yo) ou de Youlou Mabiala (Petit chéri, Chérie Kamikaze) ou encore de Tabu Ley (Sorozo, Nzalé). Dans ces chansons, le texte, construit dans un lingala soutenu, contenait alors peu d’ingérence des mots dérivés de la langue française. Et, en la matière, le groupe OK Jazz de Franco comptait parmi ses membres l’artiste Simaro, surnommé « Le Poète ». Celui-ci composait ses titres en s’inspirant des thèmes éternels ( la mort, l’amour, l’argent, la pauvreté ) comme en témoignent ses célèbres chansons Kadima, Diarrhée verbale, Mbongo etc. A la rumba congolaise de Kinshasha dominée par le TP OK Jazz de Franco ou l’Afrisa International de Tabu Ley, on pouvait opposer celle de Brazzaville dont l’un des groupes en vue fut Les Bantous de la Capitale. Ainsi émergea, à Brazzaville, une tradition de la rumba incarnée par des artistes comme Essou, Pamelo Mounka, Kosmos, Youlou Mabiala, Pierre Mountouari et bien d’autres.