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Videurs de bar: cibles sexuelles ds femmes attirées par les hommes musclés

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Ils travaillent dans les bars, discothèques et night-clubs. Eux, ce sont les videurs. Des hommes aux muscles saillants qui assurent la sécurité des clients et des lieux de distraction. Ils sont souvent victimes de leur morphologie. Ils sont la cible de certaines filles qui les draguent sans cesse et les couvrent de cadeaux et autres faveurs pour se retrouver dans leurs bras.

En voyant ces malabars postés aux portes des bars et night-clubs, on est gagné quelque peu par le mépris ou l’amusement de voir ces paquets de muscles n’avoir comme seul travail que dissuader les éventuels fauteurs de troubles. Et pourtant, bien des filles ne soupirent que pour eux ; ne rêvent que de se retrouver dans les bras de ces athlètes. Ces derniers sont même victimes de harcèlements de la part d’une certaine gent féminine. Et nombre de filles ne lésinent pas sur les moyens financiers et autres arguments pour avoir la faveur de ces colosses bien « body buildés ».

À chaque prétendante ses méthodes de drague bien différentes de celles des autres. Si les unes mettent la main à la poche, les autres couvrent de cadeaux le videur pour l’appâter, d’autres, en revanche, commencent par avouer leurs sentiments sans complexe. Doudou Sène, un lutteur officiant comme videur à Warang (un village touristique situé à quelques kilomètres de Mbour sur la route de Joal) ne le confirme pas : «Certes, il y a parmi nous (videurs) des individus qui ont fini par céder aux avances des prostituées ou des femmes qui ne viennent dans les bars ou discothèques que pour s’amuser.» D’ailleurs, clarifie-t-il, «aucun videur ne peut nier avoir reçu des avances ou des largesses d’une fille».

Et Sène d’ajouter que «c’est notre métier qui est ainsi fait. Sous l’emprise de l’alcool, la personne n’hésite pas. Il y a des filles qui, pour draguer, nous invitent chez elles prendre un  repas. Il y a celles qui vous donnent des pourboires. Mais, il appartient au videur de savoir ce qu’il veut. Même si nous sommes parfois victimes de ce genre de dragueuses, en tout cas, moi, je ne me suis jamais laissé tromper. Car, la lutte est mon métier. Et si une personne a des ambitions pour un avenir radieux, elle doit sans nul doute éviter certains pièges de la vie».

Cependant, il arrive que s’installe une complicité entre les videurs et la gent féminine. Et c’est cette complicité qui explique les largesses des unes pour les autres. Donc, ce serait une erreur d’interpréter tout geste par de la drague. «Si une fille vient dans un milieu qu’elle ne connaît pas, son premier interlocuteur reste le videur, non pas parce qu’elle en est amoureuse, mais parce qu’elle veut qu’en cas de problème avec un client, que celui-ci lui porte secours. Et c’est ce genre de filles qui sont responsables, celles qui ont laissé une famille à la maison. Elles font de la prostitution pour subvenir à leurs besoins. Et parfois, si un client nous approche pour avoir une fille, nous le mettons en rapport avec ces filles».

ATTITUDES

«Pour être videur, il faut être psychologiquement fort»

Dans un bar-restaurant à Saly-Mbackné, de temps en temps, une fille sort de la salle pour prendre de l’air dehors. À la porte, elle discute avec le videur. Une personne au teint noir foncé, de taille élancée avec des muscles arrondis. Un véritable mastodonte. Leur discussion reste secrète. Parfois, l’un d’entre eux sourit et dès qu’un inconnu passe, la discussion s’arrête et le videur fait la vérification. Dès que le client passe, les «deux amis» continuent  leur discussion.

Après  que cette fille est retournée à l’intérieur, une autre peut venir. Et c’est toujours une discussion amicale. «Pour pratiquer ce métier, il faut être fort psychologiquement et savoir échanger avec les gens. Parce que si les clients ne veulent plus du videur, ils vont déserter le bar ou la discothèque ; et dans ce cas, c’est votre travail qui est mis en jeu. Donc, le videur doit être courtois même si, parfois, il est obligé de recourir à la force pour empêcher quelqu’un de semer le trouble», nous dit Don Joe, un ancien videur.

Ces videurs, qui sont pour la plupart des lutteurs, sont exposés au danger. M. Sène dit  que «quelquefois, nous pouvons avoir une nuit interminable, parce qu’il peut y avoir à l’intérieur du bar une personne qui a vraiment mauvaise réputation. Et quand elle se saoule, elle perturbe. A cause de ce genre de personnes, certains clients préfèrent partir ailleurs pour éviter un accrochage. La plupart de ces fauteurs de trouble sont des voyous ; ils se saoulent, se battent et ont souvent le corps plein de cicatrices, stigmates de leur violence.

En revanche, les grands bandits ne dérangent personne. Dès qu’ils entrent dans le bar, ils se mettent autour d’une table et s’entourent de filles. Ils vouent beaucoup de respect aux videurs. Après consommation, ils louent un taxi et rentrent tranquillement chez eux. Ces personnes n’ont pas besoin de faire du pickpocket. Avec tous ces risques auxquels nous sommes exposés, nous cherchons des talismans contre la vulnérabilité et autres», fait-il savoir. Eh oui, il y a une part de mystique dans le job de ces videurs qui doivent éviter de tomber dans les tentations des femmes.

walf grand place via seneplus.com

 

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