Tribune ouverte à Son Excellence Monsieur le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye
Monsieur le Président,
C’est avec une profonde inquiétude et un sentiment d’urgence que nous, citoyens de ce pays, nous adressons à vous aujourd’hui. Les viols et les actes de pédophilie, qui gangrènent notre société, atteignent des proportions alarmantes. Ces crimes, qui brisent des vies et menacent l’avenir de nos enfants, nécessitent des actions immédiates et déterminantes de la part des autorités, au plus haut sommet de l’État.
Chaque jour, des femmes, des jeunes filles, et des enfants tombent victimes de violences sexuelles dans l’indifférence ou le silence. Ces actes ne sont pas seulement des agressions physiques: ils sont des violations fondamentales de la dignité humaine et des droits les plus élémentaires. Le viol suivi de grossesse de Awa âgée juste de 9 ans et tout récemment l’agression suivie de meurtre de Diary (12 ans) témoignent d’une réalité tragique: notre pays est à genoux face à ces fléaux.
Monsieur le Président, dans un pays qui aspire à la justice, au progrès et à la sécurité pour tous, il est inadmissible que tant de victimes continuent de souffrir dans l’ombre, souvent rejetées par leur entourage, parfois ignorées par les institutions censées les protéger. Il est temps de rompre le cycle de l’impunité. Nous vous interpellons, Monsieur le Président, pour que votre gouvernement pose des actions fortes, immédiates et visibles. Voici nos propositions:
1. Réforme du cadre juridique: Adopter des lois plus sévères et adaptées pour criminaliser ces actes et garantir des peines dissuasives. Il est urgent de réformer le code de la famille qui comporte des dispositions discriminatoires à l’égard des filles et des femmes. Ayant ratifié le protocole de Maputo, il est temps que nos lois soient harmonisées afin d’autoriser l’avortement médicalisé en cas de viol et d’inceste. Ces mesures doivent prévoir un allongement des délais de prescription pour les infractions sexuelles, permettant aux victimes de porter plainte, y compris plusieurs années après les faits.
2. Mise en place de mécanismes de protection et d’accompagnement des victimes: Nous demandons la création de centres d’accueil spécialisés, offrant une prise en charge psychologique, juridique et médicale, ainsi que des plateformes d’alerte accessibles à tous.
3. Formation et sensibilisation: Les forces de l’ordre, le personnel judiciaire et les acteurs sociaux doivent être formés pour comprendre l’ampleur et la gravité de ces crimes, afin de garantir un traitement juste et respectueux des victimes.
4. Une campagne nationale contre les violences sexuelles : Il est impératif d’éduquer nos citoyens sur ces questions, de briser les tabous et de mobiliser la société civile dans la lutte contre ces pratiques inhumaines.
Monsieur le Président, l’Histoire retiendra vos actions et vos décisions dans ce combat pour l’innocence de nos enfants et la dignité de nos femmes. Votre mandat peut devenir celui d’une révolution sociale et morale, celui qui mettra fin à l’impunité et restaurera la confiance des citoyens envers l’État.
Les victimes, les familles et tous les citoyens attendent de vous non seulement des paroles, mais surtout des actes concrets, rapides et déterminants.
Le temps presse, Monsieur le Président. Chaque jour d’inaction condamne davantage de vies. L’heure est venue de faire de cette lutte une priorité nationale. Nous croyons en votre capacité à entendre cet appel et à agir avec la fermeté et la compassion que cette situation exige.
Respectueusement,
Jaly Badiane, militante des droits humains
faux ! elle n’a pas 9 ans.
tout ce qui t’intéresse ce qu’elle n’a pas 9 ans, mais l’importance et à sacralité du contenu de son texte semble te laisser de marbre. Nous avons malheureusement au Sénégal une société malade et méchante. Une société qui opte pour le silence face à ces multiples viols dont la violence s’accentue de jour en jour. On a l’impression d’être dans une société où en les hommes en majorité se sont donnés le droit de violer. Quand des groupes d’hommes en particulier ceux religieux musulmans mettent des barrières pour empêcher toute protestation ou condamnation du viol ce qu’il y a une volonté manifeste d’encourager le viol., disons même qu’on assiste à une apologie du viol. Oui qui a entendu ces groupes religieux condamner la série de viols qui sevie au Sénégal ces dernières semaines? Personne, personne et encore personne.