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Visite d’Etat du président de la république en France : Les attentes de la diaspora sénégalaise de Paris

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« Little Sénégal », nom donné aux artères parisiennes où la diaspora sénégalaise a ses habitudes se prononce sur la visite d’Etat de Macky Sall, du 19 au 22 décembre, en France. Entre lieux de loisirs, de travail ou d’habitation, la diaspora sénégalaise du 18ème arrondissement de Paris dessine les contours de ses attentes sur une visite historique.

L’expression généralement usitée « soleil en lampe de frigo » n’a jamais été aussi bien proche de la vérité. En effet, Paris est sous un beau soleil mais l’hiver est rigoureux avec un thermomètre qui n’affiche que 6 petits degrés Celsius. Emmitouflé dans pas moins de quatre vêtements dont une veste bleue aux couleurs de son employeur, un opérateur téléphonique qui propose des tarifs « low coast » pour appeler au Sénégal, Bouba Camara passe sa journée dans la rue à vendre des cartes Sim et de recharge.

Investissement productif
Il souffle dans ses mains pour se réchauffer entre deux clients. « J’aimerais que Macky Sall puisse rencontrer la diaspora pour leur donner des garanties dans l’investissement productif, formule le jeune quadra qui a « passé 17 ans en Europe ». Ce serait un bon signal pour permettre, faciliter et encourager le retour des immigrés sénégalais ». L’homme évoque une expérience malheureuse qui l’avait presque ruiné. Il y a une douzaine d’années, Boubou Camara avait fini par monter son affaire, spécialisée dans l’importation de pneus dans des conteneurs. « Il manquait des règles et j’ai été escroqué », avance-t-il. Mais avant de pouvoir rentrer au pays et de s’engager dans le développement du Sénégal, il y a un préalable pour Yacine Mbow, la trentaine avancée, en France depuis deux ans. « Il faut négocier avec les Français pour une régularisation des nombreux sans-papiers. C’est sur ce point que j’attends Macky Sall au cours de sa visite officielle », souligne la femme qui fait du commerce. « Pour cela, j’espère qu’il viendra dans le 18ème à la rencontre des Sénégalais ». Sur la grande artère du boulevard Barbès qui ressemble de manière quotidienne au marché Sandaga à la veille d’une Tabaski, l’étroitesse des trottoirs « assiégés » par les petits commerces clandestins favorise la promiscuité.

Hausse de l’âge des voitures importées
Dans la bousculade, il y a Moussa Tambédou, pressé de rentrer à Bobigny, en banlieue parisienne. Cependant le jeune homme tient à s’arrêter pour évoquer un cas « important ». « Macky Sall a réévalué l’âge des voitures importées au Sénégal de 5 à 8 ans. C’est très bien. Mais le problème reste entier car notre demande a toujours été d’autoriser les voitures âgées de 10 ans à entrer au Sénégal ». Dans un des nombreux restaurants sénégalais de la rue Doudeauville, la discussion porte sur les difficultés des parents sénégalais à l’adaptation à l’éducation à la française des enfants. Au cœur d’un débat clivant entre pour ou contre la fessée pour corriger son enfant, Fama Niang, jeune cadre sénégalaise dans une grande société de service à La Défense termine son repas.

« J’espère que c’est une visite qui aura des retombées économiques pour le Sénégal », souhaite la jeune femme, selon qui le Sénégal « est en chantier et les Français se replient de plus en plus sur eux. Il faut des partenariats comme pour le Ter avec des avantages concrets pour notre pays ». A la rue Poulet, les préoccupations de trois jeunes sont toutes autres. Khadim, Omar et Karim étaient venus en France pour percer dans le foot. Mais après des années dans des divisions inférieures, ils se sont résolus à trouver un travail « normal ».

Quand à Khadim, en France depuis quatre ans après un passage en Italie et employé dans une entreprise spécialisée dans la sécurité, il s’attarde sur le sort des jeunes hommes et femmes sénégalais « pris en otage dans leur couple avec un ou une Française », ses amis évoquent des sujets plus sensibles. Omar qui s’est reconverti dans le bâtiment donne un satisfecit dans la diligence des passeports en France mais pointe la cherté des billets d’avion pour aller à Dakar ainsi que la spéculation foncière au Sénégal. « Oui c’est cela, il faut qu’on puisse investir au Sénégal parce qu’en Europe la vie y est très chère », conclut Karim.

Les grandes étapes d’une visite d’Etat
Le président Macky Sall entame une visite d’Etat du 19 au 22 décembre en France. Depuis plus de 31 ans, un président sénégalais n’avait effectué une visite d’Etat en France. Un diner à l’Elysée est au programme ainsi des visites stratégiques, une cérémonie aux Invalides avec les honneurs militaires et des titres honorifiques.

« Depuis 1985, il n’y a pas eu de visite d’Etat d’un président sénégalais en France. C’est un événement important qui marque cette volonté de travailler ensemble à la hauteur de ce que nous partageons ensemble », avait expliqué Stéphane Le Foll, le ministre français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, et porte-parole de son gouvernement en novembre dernier lors d’une visite à Dakar. Attendu à Paris dimanche en fin d’après-midi à l’aéroport d’Orly, le président Macky Sall va entamer dès le lendemain sa visite d’Etat par Strasbourg (Est de la France) au site d’Alstom avant un passage culturel au Musée du Quai Branly où sont présents énormément d’œuvres artistiques sénégalaises et africaines. Le Sénat et la mairie de Paris seraient également être au programme de la journée du 20 décembre. La formation professionnelle étant au cœur des réformes engagées par le gouvernement sénégalais dans son système éducatif, le président Sall devrait être le 21 décembre au sein du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) où il est prévu, selon des sources diplomatiques, d’être décoré Docteur Honoris Causa. Les mêmes sources nous indiquent que Macky Sall devrait être membre associé de l’académie des Sciences d’Outre-Mer. La récente découverte du pétrole au Sénégal ainsi que les compétences professionnelles de l’actuel locataire de l’avenue Léopold Sédar Senghor de Dakar donnent une teneur particulière à la visite de l’Institut français du pétrole prévue le dernier jour de la visite.

Plus d’une trentaine de journalistes attendue
Pas moins de 18 journalistes sénégalais arrivent à Paris, ce vendredi en fin de matinée, pour couvrir la visite d’Etat du président Macky Sall.
Mis à part quelques absences notables comme celle de Walfadjri ou du quotidien La Tribune pour des raisons différentes, l’essentiel des grands organes de presse sénégalais fera le déplacement.

Aux 18 sénégalais, il faudra rajouter une quinzaine de journalistes établis en France composés de représentants de la presse française (Rfi, TV5 entre autres) et de correspondants d’organes sénégalais.

D’un de nos envoyés spéciaux, Moussa DIOP

-lesoleil.sn

4 Commentaires

  1. La France est à la recherche d’argent dans les pays crédules, dirigés par ses légionnaires, pour faire face à la crise qu’elle vit. Et c’est facile pour elle, ces pays, dirigés par des complexés ont besoin de juste quelques flatteries médiatiques pour offrir ce qu’ils ont.
    NB: Pour ceux qui sont intéressés, voilà où aller chaque semaine suivre en direct la crise en France. Il s’agit de la base de données de la justice pour les fermeture d’entreprise en France. Ainsi, vous comprendrez facilement qu’ils vont financer notre PSE… si vous aimez les rêves éveillées.
    https://www.score3.fr/liste-defaillances-entreprises.shtml?region=12&date=201610&activite=0&tri=jour&sens=descending&type=number

  2. Il y a plus d’Asiatiques, tout pays confondus en France, pourtant on ne les entends jamais demander quoi que ce soit à leurs pays. Ces braves gens remercient Dieu de les avoir emmenés dans ce beau et riche continent. Ils font profiter leurs enfants du système scolaire et universitaire sans se lamenter. Quand aux Africains en général, les Sénégalais en particulier, ils ont toujours quelque chose à demander aux autorités de leur pays, or, c’est eux qui devraient être assujettis à l’impôt même volontaire, sachant qu’ils paient déjà l’impôt sur le revenu et la taxe d’habitation dans le pays où ils vivent. Les Sénégalais, contrairement aux Marocains, aux, Tunisiens, aux Algériens et à tous les autres expatriés volontaires( pour ne pas dire « immigrés) sont les seuls qui attendent que leur état, par l’intermédiaire de leur Président, leur donne des millions, soit pour le fonctionnement de leur mouvement partisan ou pour le compte de soi-disant G.I.E de femmes ou mixte. L’esprit de mendiant du Sénégalais, les poursuit partout, même en Europe où ils gagnent au moins en moyenne 900.000 FCFA/moi pour le plus petit job ! Payez cet impôt volontaire pour participer à l’effort national !

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