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Vive émotion aux obsèques de l’Abbé Patrice Coly : L’Église sans voix !

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Il y avait foule hier à la Cathédrale de Dakar pour les obsèques de l’Abbé Patrice Coly. Les fidèles catholiques sont venus de tous les coins du Sénégal pour rendre un dernier hommage à l’Abbé Patrice Coly rappelé à Dieu, samedi, suite à un malaise. Une foule si immense que d’aucuns ont vite fait de se rappeler celle des obsèques du Cardinal Thiandoum.

Les fidèles ont très tôt pris d’assaut hier la Cathédrale pour espérer avoir une place. A 9 h, la Cathédrale affiche déjà le plein. ‘Même les prêtres et les religieux venus à la messe suffisent pour remplir la Cathédrale’, commente un fidèle qui se résout, à l’exemple de centaines d’autres, à suivre la cérémonie funèbre depuis la cour de la Cathédrale. Tous vêtus d’une étole violette, la couleur du deuil, les centaines de prêtres, avec à leur tête le Cardinal Sarr, se mettent autour de la dépouille de celui qui fut, pendant quatre ans, le porte-parole de l’archidiocèse de Dakar, pour ne pas dire de l’Eglise du Sénégal. La presse, l’autre famille de Patrice, est bien représentée pour immortaliser cette triste cérémonie.

S’approchant du cercueil, Abbé Rémi Mingou, curé de la Paroisse St Jean-Notre Dame de Joie où Abbé Patrice a servi, débute la cérémonie par un speech à l’endroit des fidèles, avant de céder la place au Cardinal Sarr. ‘La foule que nous constituons autour de la dépouille de l’Abbé Patrice, parle d’elle-même. Surpris par l’annonce de son décès si brusque et si brutal, nous avons accouru de toutes les paroisses, de tous les coins du pays, de la Gambie, de la Côte d’Ivoire pour dire un dernier mot à Abbé Patrice. Lui dire notre surprise, notre douleur de le voir nous quitter si tôt’, déclare solennellement le Cardinal Sarr dans la Cathédrale où l’émotion est à son comble. ‘Mais nous sommes des croyants et nous savons que la mort fait partie de l’existence humaine’, ajoute l’Archevêque de Dakar.

Avant de démarrer la messe proprement dite, le Cardinal tient ‘à procéder à trois rites qui ont animé la vie de Patrice’ : Il s’agit de la Lumière représentée par deux cierges placés à chaque côté du cercueil ; d’une croix qu’un confrère du défunt vient poser sur la dépouille et d’une étole signifiant le vêtement liturgique de tout prêtre. La messe pouvait alors commencer. Et comme pour lecture, il a été choisi l’épître de St Paul aux Romains. Une épître dans laquelle l’apôtre dit qu’’aucun ne vit pour soi-même, aucun ne meurt pour soi-même ; si nous vivons, nous vivons pour le seigneur. Si nous mourons, nous mourons pour le seigneur. Car si le Christ a connu la mort, c’est pour devenir le seigneur des morts et des vivants’. L’Evangile choisie est celui de Saint Jean relatant la multiplication des pains. Un des miracles du Christ.

Puis le Cardinal, dans une homélie très émouvante s’adresse aux fidèles (voir ailleurs) et aux autorités dont la délégation est conduite par Mme Thérèse Coumba Diop, ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, et comprenant les ministres Faustin Diatta et Louis Sène, Serigne Mbacké Ndiaye, des députés et des sénateurs. Il y a aussi dans l’assistance des membres de la classe politique comme Ousmane Tanor Dieng, Landing Savané, Barthélemy Dias, Benoît Sambou, Robert Sagna.

La cérémonie tire en longueur avec les hommages de la famille du défunt, ceux de l’union du clergé, mais la foule ne sent pas le temps passer. Elle veut encore rester avec Patrice ou ‘Babaline’, le surnom connu de tous ses proches. Au bout de deux tours d’horloge, la messe prend fin. L’Abbé Patrice porté par une dizaine de prêtres, sort une dernière fois de la Cathédrale dans une émotion indescriptible : pleurs, transes, prières et derniers mots d’adieu. Et comme pour le faire voir à toute la foule, ses confrères soulèvent le cercueil bien haut. Quand le motard qui ouvre la route vers le cimetière de Bel Air hurle pour annoncer le départ, la foule massée sur le parvis de la Cathédrale, les balcons des maisons aux alentours, et des bureaux, répond par de vifs applaudissements. Comme pour dire : ‘Merci Abbé Patrice, l’homélie a été belle. Ta mission est accomplie’.

walf.sn

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