Un vol privé pour deux vers la Lune, moyennant 1,4 milliard de dollars (1,08 milliard d’euros) : c’est l’offre proposée par la compagnie Golden Spike, un projet ambitieux après l’abandon d’un voyage similaire par la NASA il y a deux ans et demi.
Proposé à la veille du 40e anniversaire du lancement d’Apollo 17, dernière mission en direction de la Lune, ce projet est financé par d’anciens aventuriers de l’espace dont Alain Stern, ex-cadre de la NASA, et Gerry Griffin, responsable d’Apollo 17. « Il est temps de se lancer dans l’exploration commerciale de la Lune », a ainsi lancé M. Griffin à des journalistes de NBC. « On a conscience que pour l’instant c’est de la science-fiction, a déclaré M. Stern. Nous avons l’intention d’en faire un fait scientifique. »
Parmi les autres membres de l’équipe dirigeante, on trouve des politiciens comme le candidat malheureux à l’investiture républicaine Newt Gingrich, ou encore Bill Richardson, ambassadeur américain à l’ONU, ministre de l’énergie, et gouverneur du Nouveau-Mexique.
La mission de Golden Spike est en développement depuis deux ans, et coûterait entre 7 et 8 milliards de dollars, en plus de la somme de 1,4 milliard de dollars dépensée par les clients. « Un coût à toute épreuve », a commenté M. Stern. Idéalement, 15 à 20 missions seraient lancées en dix ans. Chaque expédition impliquerait deux paires de deux lancements chacune : la première paire mettrait en place toutes les pièces nécessaires à pré-positionner l’atterrisseur en orbite lunaire. La seconde paire enverrait un équipage de deux personnes vers l’atterrisseur, puis descendrait sur la surface lunaire, retournerait en orbite, avant de se rediriger vers la planète Terre.
L’entreprise se targue d’incarner « l’esprit américain » du XXIe siècle. « Nous ne désirons pas seulement un retour des Etats-Unis sur la Lune ; nous défendons l’industrie américaine et l’esprit entrepreneurial des Américains pour guider le reste du monde vers une nouvelle ère de l’exploration lunaire », a déclaré Stern dans un communiqué. « C’est le XXIe siècle, nous sommes là pour aider les pays, les entreprises et les individus à accéder à l’espace, et nous pensons qu’une clientèle manifeste va se développer. »