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Vulgarisation des livres en francais, Amadou Lamine Sall suggère des Centres de lecture

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Le poète sénégalais, Amadou Lamine Sall, préconise la création de Centres de lecture et d’animations culturelles (CLAC) dans les pays francophones, pour  »faire tourner les livres » écrits dans cette langue et davantage les promouvoir, en partant du postulat selon lequel Paris n’est plus le centre de la littérature des pays ayant le français en partage.

Avant, Paris était  »le centre (de la littérature francophone), maintenant, il y a des centres… Paris est une périphérie, Québec et l’Afrique sont des centres », a-t-il soutenu dans des propos rapportés par le magazine francophone Zigzag.  »La question est comment faire tourner les livres francophones. Il faudrait des CLAC (Centres de lecture et d’animations culturelles) dans tous les pays francophones pour que les livres tournent du Mali au Québec. Il est triste de ne pas savoir ce qui se passe à Bamako, à Dakar, au Québec ou à Paris », a-t-il ajouté.

Amadou lamine Sall participait, avec d’autres écrivains francophones, à un échange littéraire, dans le cadre du dernier Forum mondial de la langue française, récemment organisé au Québec, au Canada.
 »Enfant, je n’ai pas vu, encore moins lu de livres », a-t-il dit au sujet de la place du livre dans son enfance.  »Enfant, j’avais juste la parole et j’entendais ma mère, poétesse de langue peul. J’ai attendu le lycée pour voir mon premier livre dans les mains d’un professeur… un livre de Victor Hugo ».  »Plus tard, sont venus Lamartine et Rimbaud… C’est à l’université que j’ai appris que les Africains écrivaient des livres ! Ce fut une révélation… les livres de Césaire ou de Senghor disaient ma société. Je me souviens de mon premier livre acheté, c’était  »L’enfant noir » de Camara Laye », a-t-il poursuivi.

Évoquant le rôle des langues autres que le français dans son écriture, il a déclaré :  »’La question est comment se démarquer des géants que sont Senghor ou Césaire. Comment arriver à créer quelque chose de nouveau quand tout a déjà été dit ou écrit ».  »Quand j’ai posé cette question à ma maman, elle a répondu en me récitant de la poésie en peul. J’ai compris que ma langue maternelle pouvait m’apporter beaucoup, bien que je conceptualise et écrive en français », a-t-il rapporté.  »Alors je traduis mes poèmes en peul avec l’aide de ma mère qui a 89 ans. Elle ne parle pas le français, mais elle m’aide en commentant les images dont j’ai besoin », a indiqué le poète sénégalais, avant de conclure :  »Au Québec, on résiste en écrivant en français…, au Sénégal, on résiste en écrivant dans les langues nationales ! ».

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