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WADE à Samuel Sarr en conseil des ministres « S’il y a une panne à la Senelec, ce n’est pas ta faute, tu fais bien ce que tu as à faire »

Date:

Nouvelle hausse du prix de l’électricité en vue

Le Président Wade n’est pas près de lâcher son ministre de l’Energie, Samuel Amète Sarr. Il l’a réitéré jeudi dernier 30 Septembre, lors de la réunion du conseil des ministres. Un ministre d’Etat en charge de l’Energie, dont il dit qu’il n’est en rien responsable des délestages et qui fait bien ce qu’il a à faire. Pendant ce temps, les bailleurs de fonds recommandent une hausse du prix de l’électricité pour compenser les 13 milliards perdus par la Senelec depuis le début de l’année 2010.

Les relations presque filiales entre Wade et Samuel ne sont pas un vain mot. Malgré les intempestives coupures d’électricité, la pénurie de gaz et les factures élevées de courant avec comme corollaires des indignations tous azimuts et des émeutes, le Président ne veut pas changer son ministre d’Etat en charge de l’Energie. Selon une source ayant pris part à la dernière rencontre hebdomadaire des ministres, le chef de l’Etat s’est adressé à Samuel Sarr en ces termes : « S’il y a une machine de la Sénélec qui est en panne, tu n’en es pas responsable. Tu fais bien ce que tu dois faire. On peut passer à autre chose ». C’est la seule réponse que le Président a servie jeudi dernier sur la crise énergétique que vit le Sénégal. Ces propos surprenants ont été confirmés par une autre source ministérielle.

Wade soutient ainsi que son ministre n’est en rien responsable des innombrables délestages que vivent les Sénégalais et qui ont atteint leur summum la semaine dernière. Un Président décidément sourd aux nombreuses complaintes de citoyens réclamant la tête de son ministre de l’Energie depuis bientôt trois ans. L’intéressé lui-même avait, selon un de ses proches, présenté l’année dernière sa démission au président de la République. À un moment où ses relations étaient au plus bas avec le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye. Le Président Wade avait énergiquement refusé cette démission et argué, selon une source ministérielle, qu’« il n’y avait pas quelqu’un comme Samuel Sarr, capable de trouver rapidement des financements de plusieurs milliards sur la place de Londres par exemple ». Quid alors de son fils Karim Wade dont il vantait les grandes capacités financières ?

Vers une hausse du prix de l’électricité

La première fonction de Samuel Sarr auprès de Abdoulaye Wade n’était-elle d’ailleurs pas celle de conseiller financier, au début des années 90 ? Samuel Sarr lui-même se targue souvent d’avoir obtenu des financements de plus de 600 milliards pour la Sénélec. Une manne qui n’empêche pourtant pas la société dirigée par Seydina Kane de vivre de sérieuses tensions de trésorerie. À tel point qu’une nouvelle hausse du prix de l’électricité est fortement demandée par le Fonds monétaire international (Fmi), la Banque mondiale et l’Agence française de développement (Afd), avant la fin de cette année. Une recommandation sur laquelle la Commission de régulation du secteur de l’électricité (Crse) va se pencher à la fin de ce mois d’octobre. Après avoir réalisé un bénéfice de 5,9 milliards en 2009, la Sénélec traîne actuellement un manque à gagner de 13 milliards de francs Cfa dû à la hausse du prix des hydrocarbures, au long arrêt des centrales de Gti et de Kounoune durant l’année 2010, ayant entraîné l’utilisation soutenue des centrales plus coûteuses. Aussi, les autorités en charge de l’Energie ont-elles invité l’Etat à compenser les 13 milliards qui plombent déjà la Sénélec. Outre cette perte importante, la Sénélec court derrière 12 milliards dus par les collectivités locales ; des créances dites « sensibles » de 5 milliards non payées par les hôpitaux et 2 milliards dus par les universités. Les discussions entre le ministère de l’Energie et celui de l’Economie et des Finances se poursuivent, pour trouver une issue heureuse à l’équation des 13 milliards nécessaires au bon fonctionnement de la Sénélec.

Mamadou Thierno TALLA

lasquotidien.info

3 Commentaires

  1. C’est deux voleurs qui se sucrent sur le dos des pauvres senegalais. J’espere que les senegalais vont les foutre dehors avant d’entamer des poursuites judiciaires. Ils ont fait trop de mal a notre peuple.

  2. si les hopitaux et les universités ne payent pas leurs factures ce n’est pas aux pauvres de payer les pots caissés parce que aucun pauvre ne se soigne pas sans payer donc disons non à la hausse du prix del’ électricité qui est déjà trop cher.On a affaire à des gens qui n’ont pas pitié aux pauvres citoyens qui luttent du jour au jour pour faire nourir leurs familles

  3. quel pays didriges par une meute de chiens………………c est la pagaille totoal un ministre qu on limoge………….et qui se retrouve ministre conseiller quel chaos………………….quel republique de chiens………………alors……………..

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