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Wade, Benno et l’ambulance

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Le président Abdoulaye Wade n’est pas passé par quatre chemins pour qualifier la « déroute» de Bennoo Siggil Senegaal à trouver un candidat consensuel à lui opposer pour l’élection présidentielle de février 2012. Interpellé hier, vendredi 02 décembre, par la Radio futurs médias (radio privée), Me Wade a dit textuellement : « On ne tire pas sur une ambulance ». Une réaction qui a provoqué l’hilarité générale.

L’échec constaté de la coalition Bennoo Siggil Senegaal à désigner un candidat de consensus pour la présidentielle de 2012 n’en finit pas de susciter des commentaires aigres doux de la classe politique sénégalaise, dans son ensemble. Ainsi a-t-il été hier, vendredi 02 décembre, du Président de la République Abdoulaye Wade. Interpellé furtivement au micro de la Radio futurs médias (radio privée), le Chef de l’Etat, secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds) et « candidat » à la présidentielle sauf avis contraire du Conseil constitutionnel, a provoqué l’hilarité générale en sortant de sa besace un commentaire succinct mais des plus informatifs sur l’incapacité de son opposition traditionnelle (Ps, Afp, Ld, Pit, Rnd…) à présenter contre lui un candidat unique pour briguer les suffrages des Sénégalais en 2012. « On ne tire pas sur une ambulance », telle est en effet la réaction d’Abdoulaye Wade à l’échec de Bennoo Siggil Senegaal qui n’est pas arrivé, après plus de deux mois négociation et de conciliation entre ses diverses composantes, à trouver un candidat dit « de l’unité et du rassemblement ». Ce propos du très politique Wade semble bien traduire, au-delà même de son caractère plaisant, l’état de déconfiture avancée de l’opposition sénégalaise, surtout de Bennoo Siggil Senegaal.

A moins de trois mois de l’élection de février prochain, le divorce qui se précise entre les deux poids lourds de la coalition Bennoo, à savoir le Parti socialiste (Ps) et l’Alliance des forces de progrès (Afp) dont les secrétaires généraux vont se présenter tous deux à la présidentielle de 2012, risque de pousser cette coalition de formations politiques opposées au Président Wade à l’éclatement ou en langage local au « Tassaro ». Déjà, les fissures et les lézardes au sein de l’armature Bennoo se font plus manifestes en l’absence de consensus dans le choix du candidat de Bennoo pour 2012.

Si 19 voire 20 partis se sont engagés pour préserver le label Bennoo derrière Niasse, rien ne permet à l’état actuel des choses de dire, avec certitude, que les composantes de Bennoo (14) qui se sont abstenues, lors du vote du candidat de l’unité effectué à la Conférence des leaders de jeudi dernier, ne s’engageront pas derrière Ousmane Tanor Dieng du Parti socialiste. Un leader dont la formation a refusé systématiquement la procédure de vote utilisée pour désigner le candidat de l’unité et du rassemblement à Bennoo et qui a pris, par conséquent, la décision de briguer sous sa propre bannière les votes des citoyens pour la magistrature suprême, en février prochain. De là à dire que le divorce et l’émiettement de la coalition Bennoo qui regroupe des partis de l’opposition politique sénégalaise comme des personnalités indépendantes, sont en phase active, certainement au grand bonheur du Président Wade qui reste un des principaux bénéficiaires de cette sédimentation de son opposition, il n’y a qu’un pas que bien d’observateurs de la scène politique ont franchi depuis bien longtemps.

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