Wade décroche la médiation au Niger

Un communiqué publié par l’APS annonce la nomination du chef de l’Etat Abdoulaye Wade par ses pairs ouest africains comme médiateur dans ce pays en crise depuis plus de six mois. Une mesure prise par la CEDEAO qui se réunit à Abuja depuis mardi 16 février. Le Premier ministre nigérien, Ali Badjo Gamatié, est d’ailleurs annoncé à Dakar dans les prochains jours pour prendre contact avec le nouveau médiateur, rapporte encore le communiqué transmis à l’APS.

Depuis le dernier sommet de l’Union africaine à Addis Abéba, le président Wade avait émis la volonté d’aider la CEDEAO, aux côtés du Nigérian Abdusalami Abubakar, à réconcilier Tanja Mamadou et « son » opposition. Déjà, le 2 février dernier, interrogé par Rfi, il avait laisser entendre que la CEDEAO « a envoyé un anglophone », son « ami », Abdusalami Abubakar, dans un pays francophone. C’est pourquoi, estimait-il, « il y a des difficultés », rappelant d’ailleurs que la proposition de l’ancien président nigérian n’a pas été acceptée par l’opposition. Celle-là même dont « les membres sont venus (le) voir pour (lui) demander d’intervenir ». Un clin d’œil à l’Union africaine mais aussi à la CEDEAO pour tenter cette médiation rendue délicate par un entêtement du président Tandja à lâcher du lest, depuis la nouvelle Constitution tripatouillée à sa taille.

Après s’être rendu donc à Niamey et « vu la température »- ce sont ses mots- il est aujourd’hui le nouveau médiateur et selon le même communiqué il « travaillera sur ce dossier » avec M. Abubakar. Si le porte-parole de Wade, Bamba Ndiaye, qui a signé ledit communiqué loue « l’expérience avérée (de Wade) en matière de médiation politique pour avoir fait ses preuves à Madagascar, en Mauritanie et dans d’autres zones de conflit à travers le monde », il reste que, dans la crise guinéenne, même s’il ne l’était pas officiellement, il avait perdu la confiance de ses pairs.

Lagazette.sn