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Wade désobéi, Wade heurté, mais Wade rattrapé par Birame Waltako Ndiaye

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Ce juridisme à outrance dans l’affaire Fada et son étonnant groupe parlementaire nous perd plus qu’il ne nous éclaire. Les jeux et les turpitudes de coulisse sont hors de portée du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Il est question de discipline de parti, de combines et de courbettes. Wade a toujours fait et défait ses associés selon ses attraits et ses penchants du moment. Cette fois-ci, Diagne Fada, rodé aux techniques guerrières du maître, s’est improvisé gaillard pour ne pas finir comme tous les autres, acculé, éjecté puis tacheté.

Le groupe parlementaire, c’est l’affaire des députés qui acceptent de le former et de s’y identifier. Les détracteurs de Fada soutiennent que les raisons qui permettent à Macky Sall de désigner des députés de sa mouvance politique pour la composition du bureau doivent être les mêmes justifiant le choix de Wade en la personne d’Aida Mbodj. Cette comparaison ne dit pas, malgré tout, que n’importe quel député issu de Benno Bokk Yakaar  aurait pu s’inscrire en faux contre l’avis de son leader et se porter candidat d’un groupe quelconque.

Diagne Fada est-il appuyé par la majorité du groupe issu de sa famille politique au point de pouvoir prétendre en être le président? Si la réponse est oui, il satisfait alors à la seule condition légitime qui compte pour s’élever au rang de leader. Si la réponse est non, il ne résistera pas à la manifestation des désaveux et des démissions en cascade qui le relégueront très tôt usurpateur et imposteur. Néanmoins, il y a lieu de s’interroger sur la faveur accordée à la liste déposée par Diagne Fada au détriment de celle d’Omar Sarr. Une simple volonté de nuire à des adversaires politiques serait scandaleuse et indigne de la deuxième personnalité de l’État.     

Néanmoins, les principes aléatoires et angéliques de séparation des pouvoirs ne résistent pas aux rivalités politiques au sein de n’importe quel hémicycle. Les adversaires de Fada l’accusent de connivence avec le pouvoir pour dénaturer la réalité d’une course à la chefferie depuis l’ascension programmée de Karim Wade. Faut-il se livrer pieds et mains liés à la seule volonté de Wade pour mériter le statut de militant modèle? Fada n’est pas un traitre, il est l’énième affidé de Wade à déchanter, mais le premier à embarrasser le maître en toute sérénité.

Le PDS ne doit s’en prendre qu’à lui-même, c’est le fonctionnement autocratique dans ses instances qui a accouché de cette situation de pourrissement. Imputer la responsabilité de la déconfiture aux adversaires politiques est un aveu de faiblesse. Il est clairement compréhensible que le régime en place tente de réduire la capacité de nuisance de cette entité, presque ennemie, en saisissant ses moindres failles. Pour le compte du pouvoir ou pour ses ambitions politiques à l’interne, Fada aura raison de s’objecter au parachutage du fils et de ses inconditionnels au détriment des militants de souche.

Après quoi, le droit viendra nous édifier sur la légalité élastique des moyens mis en œuvre dans l’adversité. C’est une énormité que d’espérer de la part des réformistes des actions généreuses et kamikazes contre leurs intérêts immédiats. C’est la démocratie qui le veut, les rapports de force déterminent et démêlent les luttes de positionnement en politique. Prétexter la main invisible de Macky Sall pour atteindre à la crédibilité de Fada, militant indiscipliné, est une échappatoire dérisoire et connue des chantres du Sopi.  

 

Birame Waltako Ndiaye

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12 Commentaires

  1. « Wade désobéi »! Cela ne se dit pas. Désobéir est un verbe intransitif, c’est-à-dire qu’il n’admet pas un complément d’objet direct. On ne désobéit pas quelqu’un; on désobéit à quelqu’un.

    • Orion Correcteur, toi aussi, quand rien ne suit à désobéir comment peut tu apporter une correction selon que c’est transitif ou intransitif? T’es ridicule monsieur correcteur en chef.

    • c’est faux ! C’est un verbe transitif indirect qui fait exception à la règle de la passivation. ll admet la passivation. on dit « militants obéissent à Wade. Mais on peut dire Wade est obéi par les militants’. un verbe intransitif n’admet pas de complément d’objet. comme il y a des verbes transitifs directs qui n’admettent pas la passivation. ex Papa a une voiture. Mais on ne peut pas dire « Une voiture est eue par papa ».

    • c’est faux ! C’est un verbe transitif indirect qui fait exception à la règle de la passivation. ll admet la passivation. on dit  » les militants obéissent à Wade. Mais on peut dire Wade est obéi par les militants’. un verbe intransitif n’admet pas de complément d’objet. comme il y a des verbes transitifs directs qui n’admettent pas la passivation. ex Papa a une voiture. Mais on ne peut pas dire « Une voiture est eue par papa ».

  2. Vous avez raison Waltako de faire la part des choses dans ces enfantillages où le PDS veut nous mener alors que les calculs pour la promotion de Karim sont leurs seuls motivations.

  3. Ce Waltako fait de la diversion. Dans ce cas ci il s’agit d’une forfaiture où les autorités du pays transgressent allégrement les lois du pays qu’il faut dénoncer au lieu de nous perdre dans des paraphrases sur le fonctionnement du PDS qui est une association libre. Quand il s’agit de WADE, tous les pigistes se pressent de coucher sur le papier pour plaire à gras double SALL dont son jeu favori est de salir WADE. Comment des journalistes qui faisaient feu de tous bois lorsque WADE a voulu légiférer sur le ticket présidentiel alors qu’il existait déjà dans la constitution, puissent admettre que Moustapha NIASSE foule aux pieds les régles les plus élémentaires du réglement intérieur de notre assemblée nationale. Cela ne surprend personne actuellement au Sénégal où la presse en général a validé la CREI au non de la rédition des comptes.
    On a tous compris aujourd’hui que le même lobby qui contrôle Macky contrôle aussi la presse.

  4. je me demande encore ce que certains sénégalais espèrent de Wade. Ce Monsieur même physiquement fait peur: il ressemble sincèrement à une momie. Il faut rappeler qu’il a sacrifié près de deux mille personnes dans le naufrage du Joola , la plus grande catastrophe maritime de l’histoire, et continue à intoxiquer la scène politique du pays pour que demain son franco sénégalais de fils accède à la magistrature suprême. Je’ crois qu’il est temps d’ouvrir tous les sages dossiers de son régime et l’envoyer au silence pour de bon.

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